Il y a ceux qui gaspillent leur argent, d’autres leur santé, d’autres leur temps, d’autres leur talent. De tous ces gaspillages, je ne sais lequel est le pire. Seth Godin a écrit un excellent billet sur le gaspillage aujourd’hui. Il m’a fait réfléchir à cette notion négligée hors les champs de la consommation. Procrastiner est une chose, prendre congé en est une autre, mais perdre son temps… Et son argent? En avoir de trop est une chose, être prévoyant une autre mais le dépenser en biens de luxe et en futilités?
Récemment, j’ai effectué des achats qu’on ne fait qu’une (ou deux) fois dans sa vie. Une robe de mariée, des alliances, un ameublement de salle à manger. Pour chaque objet, vêtement, il était primordial que ce soit un artisan qui nous fournisse, un designer, un brocanteur, un être humain. Nous avons mis les pieds chez Birks 10 minutes, en sommes ressortis en courant. Tout ça pourrait être du gaspillage, même se marier à la limite, si je n’étais profondément convaincue que nous donnons aux gens que nous rencontrons, à voir et toucher une parcelle de bonheur, un sens auquel s’accrocher. « Surtout, écris là-dessus » m’a dit la vendeuse lorsque j’essayais des robes « de mariée » noires. « Le bonheur est contagieux!« .
Est-ce qu’on peut gaspiller le bonheur en le gardant pour soi?