Générale

L’ange et la bête

Est-ce qu’une femme peut parler de sexe sans perdre toute sa crédibilité, à moins de s’appeler Jocelyne Robert et de se présenter comme sexosophe… ?

Je ne crois pas. En tout cas, il ne faut pas qu’elle en parle trop. Mais pour les actrices, il semble qu’un passage par Playboy soit toujours un plus dans l’aura professionnelle. Quand on peut à la fois être Anne-Marie Losique et Sylvie Tremblay, c’est l’extra de la loterie. Bingo!

On m’a proposé récemment d’écrire un film de porno douce. « Pour que les ti-couples aient envie de baiser le vendredi soir« , dixit le producteur. D’abord, j’ai tiqué sur le mot « écrire » car j’ai malheureusement donné mon dictionnaire des onomatopées. Puis, j’ai décliné l’offre car je sais qu’une fois que tu as « écrit » ton film porno, il ne te reste plus qu’à écrire un autre film porno. Personne ne te prendra au sérieux dans cette industrie.

C’est malheureux, l’érotisme pourrait très bien trouver une niche haut de gamme au cinéma mais mais mais. Les préjugés persistent mis à part quelques décolletés aguichants (Cotillard, dans son film avec Leonardo) et scènes de baises stériles qui ne visent qu’à montrer l’actrice sous un jour favorable ($$$). Pour le reste, une fille ne peut pas être à la fois « hottie » et intelligente, déshinibée et crédible entre les deux oreilles.

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