Société

Une brigade de pompières féministes et autres nouvelles

Les nouvelles féminines d’ici et d’ailleurs qui retiennent notre attention.

pompiere

Les pompières argentines s’unissent pour améliorer leurs conditions de travail. Photo : Natalia Roca

Combattre le feu par le feu

En Argentine, des pompières ont formé leur propre brigade d’incendie pour lutter à la fois contre les feux de forêt, les changements climatiques et le machisme dans leur métier. La brigade féministe Fuegas est née à la suite du suicide en 2022 d’une collègue qui avait dénoncé les abus sexuels subis aux mains d’un gestionnaire des incendies. Depuis, les pompières bénévoles mettent au cœur de la lutte contre les incendies de forêt la protection de la vie et le respect de leurs droits. Elles discutent en comité du sexisme, des uniformes – jamais à leur taille – et de la protection des terres, entre autres.

Source : Lavca

traffic humains

Illustration : iStock

En finir avec le trafic d’êtres humains

L’Alberta aura bientôt un bureau qui se consacrera à l’élimination de la traite des personnes. Ce n’est pas un hasard si cette province de l’Ouest prend le taureau par les cornes : c’est là qu’on observe le plus grand nombre d’incidents liés au trafic humain, avec 234 cas rapportés de 2011 à 2021. Un chiffre largement sous-estimé, selon Statistique Canada.

Le nouveau bureau fera de la prévention, de la collecte de données pour cerner le modus operandi des réseaux de traite et travaillera en collaboration avec des groupes communautaires, notamment des organismes autochtones pour soutenir les victimes. Des postes au sein des corps policiers seront aussi créés pour accompagner les survivantes de ce crime devant les tribunaux.

Au pays, 96 % des victimes de trafic humain sont des femmes. Le Québec emboîtera-t-il le pas à l’Alberta ? Une chose est sûre, la mise sur pied d’un tel bureau viendrait avec son lot de défis. « La traite des personnes et les réseaux criminels sont différents au Québec, qu’il s’agisse d’exploitation sexuelle ou d’exploitation au travail », nuance Justine Chénier, responsable des communications au Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel.

Source : CBC

violence conjugale

Les patrons ont la responsabilité de venir en aide à leurs employées victimes de violence conjugale, même en télétravail. Photo : iStock

Non à la violence, même à distance

Un employeur a le devoir d’agir si une employée est victime de violence conjugale, même si elle se trouve en télétravail, selon un changement apporté pendant la pandémie à la Loi sur la santé et la sécurité du travail. « L’employeur pourrait lui proposer de revenir au bureau, pour réduire l’exposition à la violence », explique MAnnie Tardif, vulgarisatrice juridique à Éducaloi. Cela dit, cette loi ne prévoit pas qu’un patron puisse forcer une employée à lui confirmer qu’elle vit de la violence conjugale. « Dans ce cas, il peut simplement lui donner des informations sur des ressources à consulter », poursuit l’avocate, bien consciente qu’il y a là un équilibre délicat entre le respect de la vie privée et le devoir d’offrir un lieu de travail sain.

« L’employeur à la responsabilité des moyens, mais n’a pas d’obligation de résultat, donc il n’a pas à faire cesser la violence conjugale », précise-t-elle. La jurisprudence sur la question est mince, mais les observateurs attendent de voir à quel point cette modification à la loi aura du mordant.

Source : La Presse Canadienne et Radio-Canada

12 %

C’est la proportion de femmes que l’on trouve parmi les scientifiques les plus influents de la planète œuvrant dans le domaine des changements climatiques. Un réel problème, croient des expertes, dont la spécialiste des questions écoféministes, Laurie Gagnon Bouchard, chargée de cours à l’Institut de recherches et d’études féministes de l’UQAM. Les femmes étant 14 fois plus susceptibles de mourir lors de catastrophes naturelles selon l’ONU, « leur absence dans les hautes instances de décision sur les questions climatiques prive l’humanité de solutions qui souvent viennent du terrain, là où elles sont plus nombreuses à agir et où elles peuvent faire changer la donne », soutient-elle.

Une perspective également partagée par une éminente scientifique du Kenya, Susan Chomba, qui soulève l’absence notable de femmes, particulièrement africaines, dans le domaine des changements climatiques. Les hommes sont davantage enclins à envisager des solutions axées sur les énergies renouvelables, tandis que les femmes, elles, intègrent également des considérations liées à la biodiversité et à la préservation des écosystèmes à l’échelle locale, note-t-elle. A. E.

Source : The Fuller Project

Ginella Massa

Photo : Instagram @itsginellamassa

« Créez vos propres occasions si elles n’existent pas encore. Ma mère m’a appris à ne pas attendre d’être invitée à la table, mais à tirer ma chaise [pour faire partie de la conversation]. »

– Ginella Massa, première femme voilée à la barre d’un bulletin de nouvelles au Canada. Elle a quitté ses fonctions récemment pour poursuivre des projets personnels et enseigner le journalisme à l’Université métropolitaine de Toronto.

Source : LinkedIn de Ginella Massa

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