Quatres illustratrices québécoises à découvrir
Geneviève Godbout
« Je suis inspirée par la beauté en général. Je ne fais pas exprès de regarder des images des années 1960 ! » lance Geneviève Godbout quand on attire son attention sur la jolie touche rétro de ses illustrations. Chose certaine, l’artiste de 31 ans a un style bien distinctif : sa dernière œuvre, Rose à petits pois, a d’ailleurs été écrite sur mesure pour elle par Amélie Callot, sage-femme et auteure française. « Un décor maritime, de la pluie, du rose (beaucoup de rose !) et une histoire d’amour... Son univers correspondait tellement au mien, je ne pouvais pas refuser ! »
La Québécoise a étudié à l’école de l’image Gobelins, à Paris. En 2007, elle a décroché un emploi de dessinatrice pour les produits dérivés de Disney, à Londres, qu’elle a conservé six ans, avant de quitter à la fois l’entreprise et la ville pour revenir ici auprès des siens. L’édition jeunesse avait déjà commencé à lui faire de l’œil. Elle menait même quelques dossiers en parallèle, propulsée par l’envie de s’exprimer autrement. Joseph Fipps, le premier livre sur lequel elle a travaillé, a notamment été traduit et publié au Brésil et en Espagne. Depuis, les collaborations s’enchaînent : on fait appel à elle au Québec, bien sûr, mais aussi au Canada anglais (où elle plongera sous peu dans l’univers d’Anne... La maison aux pignons verts), aux États-Unis et en Europe. « Les créations à grand déploiement m’amènent à toucher de nouveaux publics – et oui, elles sont plus payantes. En contrepartie, les petits éditeurs me laissent beaucoup de liberté, ce qui me permet de développer mon côté artistique. » Et la pousse à explorer des voies différentes, dont celle des mots. Malou, son premier album en tant qu’auteure, sera publié en 2017 à La Pastèque.
Rose à petits pois, La Pastèque