Couple et sexualité

Soirées coquines

C’est l’été, les enfants sont au camp de vacances, votre partenaire et vous êtes seuls. Un moment propice pour faire des folies à deux… Oui, oui, des folies !

Les enfants partis, les parents dansent ! Du moins sont-ils libres de batifoler à leur guise, de faire l’amour bruyamment, dans toutes les pièces de la maison, à toute heure du jour. D’en profiter, quoi ! Les occasions sont si rares où on peut laisser tomber la routine, les obligations et la performance au profit d’activités disons… ludiques !

Tout est permis. Si ça vous chante, vous pouvez vous faire greffer des ongles de 10 centimètres, des mèches longues comme ça, vous déguiser en geisha… Si vous préférez des moyens plus accessibles pour réveiller l’éros qui sommeille en vous, voici quelques idées un peu folles, mais drôlement amusantes, dont la seule lecture stimulera votre imagination sexuelle.

Avant de vous lancer, commencez toutefois par… vous reposer. Donc, le premier soir de cette semaine de liberté, allez dormir tôt car, c’est bien connu, la fatigue reste le premier ennemi de la libido. Rappelez-vous aussi les secrets d’une soirée coquine réussie : ne pensez pas à la performance, mais au jeu ; ne vous concentrez pas sur le sexe, mais sur les sens ; ne visez pas l’orgasme, mais la séduction.

Si le verbe vous allume

Souper aux chandelles, mets savoureux, vin délicat. C’est, dit-on, un excellent prélude à l’amour. Mais tout dépend de ce qu’on fait de ce repas. Si on le passe à parler de l’éducation des enfants, à planifier les travaux autour de la maison, à partager nos frustrations au travail, bof, la pâte ne lèvera pas.

Par contre, si vous vous mettez à parler de sexe, encore de sexe et uniquement de sexe, il y a de fortes chances que votre corps finisse par vous envoyer des signaux impérieux qui vous mèneront tout droit au lit (ou ailleurs dans la maison, ou dans le jardin même, les enfants étant partis) !

Cette perspective vous séduit, mais vous ne savez pas comment vous y prendre concrètement ? Avec votre partenaire – ou chacun de votre côté pour un effet de surprise –, bâtissez un petit questionnaire. Soit vous y répondez à tour de rôle, soit vous inscrivez les questions sur des bouts de papier que vous déposerez dans un chapeau et pigerez l’un après l’autre. Voici quelques exemples, bien innocents – ce n’est qu’un début, sentez-vous à l’aise d’y ajouter du piquant. « Quelle est ta position préférée ? la caresse qui te rend pantelant ? un endroit où tu n’as jamais fait l’amour et où tu serais excité de le faire ? » Et ainsi de suite.

Ne soyez pas rigides, il n’est pas important de répondre à toutes les questions, vous pouvez divaguer, digresser. La seule règle : rester toujours dans le sujet. Évitez cependant de mettre votre conjoint (ou vous-même) dans l’eau bouillante en posant des questions qui pourraient vous mener à parler de partenaires antérieurs ou à mentir. Si, par exemple, vous vous doutez que la question « Quelle est l’expérience sexuelle la plus olé olé que tu aies vécue ? » est un terrain miné, oubliez ça : ce n’est pas le moment de provoquer une scène de jalousie !

Maître ou maîtresse du jeu

En ces temps de scandales sexuels, oserons-nous parler de jouer à l’esclave? Oui, nous oserons ! Entre adultes consentants, chez un couple aimant – et une fois n’étant pas coutume –, il n’y a pas de mal à jouer, l’espace d’un soir, à être l’esclave sexuel de l’autre ou à faire de l’autre le sien. Bien sûr, pour que le jeu demeure amusant et porte les fruits espérés, il faut limiter « l’esclavage » au domaine sexuel. Par exemple, vous pouvez demander à votre conjoint (ou vice versa) de vous servir le souper en tenue très légère, mais pas de préparer le repas, de laver la vaisselle ni, tant qu’à y être, de faire une petite lessive !

Alors, de quoi avez-vous envie ? D’un effeuillage en règle, d’un massage cochon, de longs baisers profonds sur demande, d’une séance de voyeurisme ? Ou peut-être, plus simplement, de faire l’amour comme vous aimez, à votre façon, à votre rythme, en guidant l’autre au gré de vos fantaisies, de vos désirs et de vos plaisirs ? De lui demander un cunnilingus sans rien lui offrir en retour ? Peu importe ! C’est vous qui menez le bal. Point délicat : qui sera l’esclave ? Tirez à pile ou face ou prenez chacun votre soir.

Qui perd gagne

Autre suggestion : écrivez chacun, sur des bouts de papier, une dizaine de fantaisies sexuelles et déposez-les dans un chapeau identifié à votre nom. Puis, jouez ! Choisissez un jeu de cartes simple. Chaque fois que l’un de vous perd, il doit piger dans le chapeau de l’autre et exécuter ce qu’il lit. Si vous préférez des jeux comme le Scrabble, inventez une règle ; par exemple, pigez chaque fois que votre adversaire aura composé un mot de 30 points et plus. Préférez des fantaisies qui vous excitent, évidemment, mais limitez-en la durée car il ne faut pas qu’il y ait d’orgasme tout de suite ! Des exemples : tu me fais un cunnilingus (ou une fellation) pendant deux minutes ; tu me caresses les seins (ou le sexe) pendant trois minutes ; je t’embrasse comme j’aime le faire pendant deux minutes ; tu te masturbes devant moi pendant trois minutes ; tu me caresses partout mais pas sur les seins ni sur le sexe pendant trois minutes ; tu me flattes les fesses et le haut des cuisses très près du sexe, mais sans y toucher, pendant deux minutes ; tu fais comme si tu étais sur le point de jouir pendant deux minutes. Vous voyez ?

Restez souples

Trois conseils et une variante. Les conseils d’abord. Un : jouez nus, ça met de l’ambiance. Deux : soyez tout propres, tout frais et agréablement parfumés, haleine comprise. Trois : si vous utilisez une minuterie, placez-la assez loin pour ne pas être distraits par le tic tac. La variante maintenant : mettez tous les petits papiers dans le même chapeau ; ainsi, vous pigerez sans doute des fantaisies que vous aviez vous-même proposées et que vous destiniez à l’autre. Là encore, restez souples. Il n’est pas nécessaire d’avoir épuisé la réserve de suggestions pour vous laisser totalement aller…

Avec votre partenaire, déterminez une soirée et mettez l’un ou l’autre – ou les deux, chacun son tour – en charge de la transformer en soirée amoureuse, à son gré, sans balises ni contraintes autres que des limites budgétaires. C’est à la personne qui « reçoit » de donner les consignes appropriées : l’heure à laquelle il faut rentrer à la maison (comme d’habitude ou plus tard ?), le lieu de rendez-vous (chez soi, au salon de massage, au resto ?).

Objectif séduction

Le but : séduire l’autre. La séduction a plusieurs visages, tant romantiques que sensuels. Peut-être aurez-vous envie de recréer votre première rencontre. Ou de mettre des bougies partout dans la salle de bains, de faire couler un bain de mousse et de laver vous-même, avec tendresse et une grosse éponge de mer, votre douce moitié.

Vous pourriez choisir de lui servir du champagne en l’écoutant raconter sa journée ou se raconter tout court, assis sur le tapis du salon. Ou de louer un de ces films (un peu ennuyeux, selon vous) qu’il ou qu’elle adore et le regarder, collés l’un contre l’autre (sans commentaires moqueurs) en grignotant son plat préféré (une vulgaire pizza ou d’élégants sushis). Ou de l’étonner en lui sautant dessus, dans l’entrée, et de faire l’amour, là.

Reportez-vous à vos débuts, quand vous aviez tellement envie de séduire, de faire plaisir. Que vous ayez ou non une relation sexuelle ce soir-là importe peu car faire l’amour n’est pas toujours une affaire de sexe.

Fais-moi une surprise

Encore une histoire de bouts de papier ! Cette fois, inscrivez trois petits fantasmes sexuels que vous aimeriez que votre partenaire vous fasse vivre. Remettez-les-lui. Votre partenaire en choisira un, sans vous dire lequel, et aura toute la semaine pour le réaliser, mais ne vous dira ni quand, ni où. Ainsi, si monsieur rêve d’une fellation pendant qu’il est au téléphone et que, jeudi soir, il discute affaires avec un collègue, hop ! déculottez-le ! Osez… Tout en restant raisonnables : si votre fantasme consiste à vous faire enlever sur un grand cheval blanc, c’est trop compliqué !

Le bon vieux temps

Voici une activité hautement érotique qui est, malheureusement, en perte de popularité : aller « necker », comme on disait dans le temps ! Oui, il faut réhabiliter le plaisir que procure une bonne séance de pelotage sur la banquette d’une automobile. Ne reste qu’à trouver l’endroit, la cachette, où on ira se faire des mamours et faire frémir ses sens ! Pour inaugurer dignement la semaine coquine, pourquoi ne pas vous adonner à cette charmante pratique sur le chemin du retour, juste après avoir déposé votre progéniture au camp ?

Une valeur sûre

À la portée de tous les budgets, sans chichi ni préparation : la danse. Baissez l’éclairage, réduisez au silence téléphones, pagettes et autres instruments ennemis de l’intimité, mettez un disque de musique langoureuse et dansez plusieurs bons slows collé-collé.

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