Maquillage

De quoi sont faits les nouveaux fonds de teint?

Fini le temps des bases opaques et mates. Les fonds de teint nouvelle génération magnifient la peau en toute transparence!

Crédit photo: Imaxtree

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Le fond de teint est en pleine mutation. Fini le temps des bases opaques et mates qui donnaient un effet plâtré. Les fards nouvelle génération promettent de magnifier le minois en transparence, tout en étant faciles d’application. Le teint idéal est enfin à notre portée. 

On en a fait du chemin en maquillage depuis les années 1930. C’est l’époque à laquelle le maquilleur Max Factor propose au grand public le premier fond de teint compact. Ce fard correcteur – que déjà les stars de cinéma arboraient au grand écran – se présente alors sous forme de pain de poudre pressée – le pancake. Il faudra attendre près de 25 ans pour connaître une innovation majeure : en 1954, la société française Gemey (devenue Maybelline) lance le fond de teint fluide vendu dans un tube. « Cette formule classique “eau dans huile” a été la base de la majorité des fonds de teint jusqu’à tout récemment », explique Sylvie Guichard, directrice de la communication des métiers cosmétiques chez L’Oréal à Paris.

Apprécié par certaines, le fond de teint est toutefois loin de faire l’unanimité. « Ce produit a eu la vie dure, c’est vrai », lance l’experte, qui travaille en beauté depuis plus de 30 ans. On lui a reproché beaucoup de choses : son opacité, le fait qu’il bloque les pores, la difficulté de l’agencer à différentes carnations, sa manière de rendre le teint cendré ou à l’inverse de l’illuminer sans subtilité avec des nacres grossières façon paillettes.

Reste que, depuis quelques années, l’industrie a fait un travail colossal sur la galénique. « On a maintenant une meilleure connaissance des huiles, des poudres, des pigments, des nacres et des types de peau, précise la spécialiste. La technologie nous donne accès à des ingrédients plus raffinés et nous permet, par exemple, d’enrober les pigments de couleur avec des silicones pour une meilleure luminosité ou encore d’associer des actifs de soin (hydratants, anti-âge) à une formule de maquillage. » Ce qui semblait impensable il y a 20 ans est devenu la norme.

Les nouvelles formules aériennes répondraient en effet de mieux en mieux à nos besoins : le produit idéal ne devrait-il pas unifier et corriger le teint en légèreté, tout en rehaussant son éclat ? Pas étonnant que les BB crèmes aient plu autant, car elles allient facilité d’application et correction rapide des imperfections. « Les femmes qui fuyaient le fond de teint comme la peste ont découvert avec les BB un produit intéressant. Leur popularité aura amené les consommatrices à explorer d’autres possibilités. Elles constatent finalement que leurs préjugés contre le fond de teint ne tiennent plus la route. »

Depuis les années 2000, on voit de véritables innovations dans les textures. « On a maintenant atteint une fluidité absolue avec des émulsions “huile dans huile”, dont les composants précieux et volatils permettent aux pigments de littéralement fusionner avec l’épiderme », souligne Sylvie Guichard. On parle d’effet trompe-l’œil : au-delà de sa texture agréable à porter, le fond de teint est invisible et imite le satin de la peau. « Aujourd’hui, on n’a plus l’air maquillée, on a simplement bonne mine », dit-elle.

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