Illustration: Sumit Gill
Ajouter de la verdure à son intérieur sans dépenser le moindre sou : rien de plus simple. On se munit d’une paire de ciseaux, de terreau, de pots vides… et d’un peu de patience.
En plus de favoriser une meilleure croissance des plantes, le bouturage permet de les magnifier. On s’assure ainsi qu’elles conservent la taille et la forme souhaitées. « Les végétaux poussent et changent constamment. Et chaque feuille a une durée de vie limitée », explique Darryl Cheng, auteur de The New Plant Parent et créateur du compte Instagram House Plant Journal. « En maîtrisant le bouturage, on s’assure que nos plantes restent présentables ».
Un pothos fatigué ou une succulente qui tient de peur au bout d’une longue tige n’est pas nécessairement le signe qu’on n’a pas la main verte. Le temps est simplement venu de procéder à une coupe et à une transplantation.
Darryl Cheng dévoile les meilleures stratégies pour multiplier la verdure dans son cocon.
Matériel
Lumière
Dans la plupart des cas, une lumière claire et indirecte – plutôt qu’un soleil direct – est préférable pour la transplantation.
Fonctionne pour les variétés suivantes : monstera, tradescantia, philodendron, pothos
On coupe juste en dessous du nœud (ou du renflement) où la feuille rencontre la tige principale. Une même tige peut donner plusieurs boutures – à condition de couper des branches munies d’au moins un nœud et une feuille de la tige originale.
On place les tiges dans l’eau jusqu’à ce qu’elles développent des racines d’au moins un centimètre de longueur. On peut y laisser les boutures plus longtemps sans problème. « L’eau permet de procrastiner », explique Darryl Cheng.
Une fois que les boutures ont développé des racines, on les place dans un pot empli d’un bon terreau. On arrose. « Le sol doit être humide pour que les boutures s’enracinent », précise le créateur du compte House Plant Journal, suivi par plus de 625 000 personnes sur Instagram.
Fonctionne pour les variétés suivantes : aloès, pilea peperomioides, sansevière, plante-araignée (chlorophytum)
Lorsqu’on identifie un drageon (une nouvelle pousse qui se forme à partir des racines de la plante principale sous le sol) ou une version miniature de sa plante au bout d’une longue tige, on peut penser à rempoter. Avant de procéder, il vaut mieux attendre que la nouvelle pousse ait atteint au moins le tiers de la taille de la plante mère.
On coupe le lien entre la nouvelle pousse et le parent à l’aide de ciseaux. Pour les drageons qui poussent dans le sol à partir des racines de la plante mère (comme dans le cas de l’aloès), on dépote puis tranche le lien le plus près de la tige principale afin de conserver un maximum de racines.
On plante le nouveau bébé dans un pot adapté à sa grosseur et on arrose. Si la nouvelle pousse n’a pas encore de racines (comme la plante-araignée), on plante directement dans le terreau et les racines pousseront.
Fonctionne pour les variétés suivantes : fougère, sansevière, fleur de lune (spathiphyllum)
Lorsqu’une plante en bonne santé devient trop imposante pour son contenant, on peut envisager de la diviser. Plus la plante de départ est grande, plus on pourra produire de clones.
On retire la plante du pot. À l’aide d’un couteau bien aiguisé, on coupe en deux (ou plus) la motte de terre contenant les racines. On démêle les racines légèrement pour les aider à s’installer dans le nouveau sol. On coupe les racines pourries.
On replante chaque morceau dans son propre pot et on arrose. « Cela ressemblera à une plante coupée en deux, mais avec le temps, on aura deux plantes à part entière », assure Darryl Cheng.
La succulente, autrefois adorable, prend trop d’ampleur et dépasse la hauteur de son pot d’origine ? On peut lui redonner son lustre d’antan. « Une fois qu’elle a atteint une certaine taille, quelle que soit la qualité de l’éclairage, la tige continuera de s’allonger», explique Darryl Cheng.
On tranche en laissant un centimètre de tige sur la bouture puis on retire toutes les feuilles inférieures, s’il y en a. On composte la plante d’origine (qui n’est plus qu’une tige avec quelques feuilles) ou on peut continuer à la soigner : une nouvelle rosette finira par pousser.
On la plante dans un nouveau pot rempli de terre à drainage rapide ou d’un mélange pour cactus (le même que celui de la plante mère) et on arrose. On peut aussi déposer des feuilles saines dans le terreau : elles donneront naissance à une nouvelle plante (cela dit, il faudra être très patient avant d’espérer une croissance substantielle).
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