Photo: Pixabay/Glady
Si on ne peut consacrer beaucoup de temps au jardinage mais qu’on veut voir fleurir son petit coin de verdure, il n’y a qu’une solution: planter des vivaces qui s’épanouiront à tour de rôle de juin à septembre.
Le sol
La terre doit être travaillée pour que le sol soit meuble. Les racines s’y fraieront un chemin plus facilement. Si le sol est pauvre (on peut faire analyser un échantillon dans une jardinerie), plutôt que de miser sur des engrais, mieux vaut retirer une couche de terre – de 5 à 10 cm d’épaisseur – et la remplacer par du terreau de qualité. Il suffit ensuite d’ajouter du compost ou du fumier (mouton, vache, etc.) une fois l’an, au printemps ou à l’automne. Dense, la terre d’un sol argileux doit être retournée souvent à l’aide d’une fourche bêche. Elle n’a besoin d’engrais que tous les trois ou quatre ans car elle est très riche. Quant au sol sableux, il nécessite l’ajout de compost ou de fumier une fois l’an.
Bien choisir les plants
Si l’on désire de la variété et, surtout, si le jardin est petit, les plantes envahissantes, comme les népètes, sont à éviter. Évidemment, les plantes seront sélectionnées selon l’exposition : soleil, mi-ombre ou ombre.
Protéger du vent
Si le jardin est très exposé au vent, il faut installer une structure pour ralentir le vent, mais non pas le bloquer. Un mur de briques, par exemple, créerait des zones de turbulence, encore plus dommageables. On opte donc pour un treillis ou une haie de cèdres si l’espace le permet. Mais attention, la haie doit être plantée à 60 cm au moins de la plate-bande, autrement les plantes avoisinantes risquent de manquer de nourriture.
Les trous
Avant de planter, on doit mettre du compost au fond du trou et le mélanger avec la terre. Les trous doivent respecter l’espacement indiqué pour chaque plante. Ils doivent être assez profonds pour que les racines soient à la verticale et ne remontent pas à la surface.
Le sarclage
Arracher à la main les mauvaises herbes et les nouvelles pousses indésirables est déconseillé. On les déracine plutôt à l’aide d’un tire-racine. On peut aussi soulever la motte avec une petite pelle ou une binette. Cela a l’avantage d’aérer le sol et de briser les petits sillons par où l’eau s’évapore.
La taille
On taille normalement après la floraison (ce qui permet à la plante de conserver ses forces), sauf si on désire que la plante se ressème ou si l’on veut garder les semences pour les oiseaux. Ainsi, des échinacées qu’on laisse sécher sur leur tige attireront les chardonnerets, qui répandront des semences tout autour. Résultat : de nouvelles pousses au printemps !
À l’automne
S’il y a beaucoup de feuilles mortes dans le jardin, les ramasser à ce moment évite beaucoup de travail au printemps suivant. Cela prévient aussi la propagation de maladies, car les spores des champignons et les œufs des insectes hivernent dans les feuilles mortes. Tailler toutes les plates-bandes a le même effet bénéfique puisqu’on élimine ainsi les parties malades, le cas échéant. Répandre du compost autour des plants protège leurs racines du froid tout en les nourrissant.
Au printemps
C’est maintenant que l’on divise les vivaces qui ont tendance à s’affaisser, fleurissent moins ou sont devenues envahissantes. À l’aide d’une pelle droite bien aiguisée, on enlève la partie à retirer et on remplit le trou de bonne terre de jardin. Pour les plantes aux racines grosses et profondes, il faut déterrer la plante au complet et dégager délicatement les racines de la partie superflue, en veillant à ne pas abîmer les yeux (les pointes en forme d’asperges qui sortent de terre au printemps). Pour aérer le sol, on bine la terre entre les vivaces en évitant de marcher dessus pour ne pas la compacter. Si on doit se déplacer tout près, on installe une planche de bois qui permet de mieux répartir la charge de son poids.
Merci à l'horticultrice Suzanne Puech pour ses conseils.
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