No-no-yuri (lys des champs) est le nom d’un restaurant situé sur les hauteurs de Tokyo où l’on fait la connaissance de la narratrice, Kyôko. À 35 ans, la jeune femme mène la vie qu’elle a choisie. Secrétaire de gestion dans une société américaine, elle parcourt le monde en compagnie de son patron, vieil homme qui apprécie le travail de sa collaboratrice et la respecte.
Kyôko choisit ses amants, de préférence mariés sans aucune intention de divorcer, lesquels n’ont pas accès à son appartement. Un vague souvenir d’enfance où son père n’avait pas le beau rôle l’a rendue méfiante vis-à-vis de l’engagement.
À l’occasion des fêtes qui jalonnent les saisons, elle s’oblige à un court séjour à Yonago, sa ville natale où vivent toujours ses parents et sa sœur – personnages des romans précédents de ce cycle : Suzuran, Sémi.
Puis, survient le grain de sable dans l’engrenage. Son patron quitte ses fonctions et retourne chez lui, à Boston, aux États-Unis. Le temps serait-il venu pour Kyôko de changer de vie ?
Une rencontre inattendue, premier « coup de foudre » pour la belle secrétaire, chamboule tout. Cet amoureux l’invite au restaurant No-no-yuri. Éclatante de bonheur, elle avance vers son destin…
Photo : Marie RoyerAki Shimazaki
Naissance à Gifu, au Japon, en 1954. Arrivée au Canada en 1981, elle s’installe à Montréal 10 ans plus tard. Ayant appris à maîtriser admirablement le français, elle écrit de courts récits qui explorent l’âme japonaise, mais aussi les tragédies, les guerres et les séismes qui ont touché son pays d’origine. Traduite dans une vingtaine de langues, son œuvre se décline en pentalogies : cycles romanesques de cinq volets, où l’on retrouve les mêmes personnages captés sous un angle différent. De nombreux prix ont récompensé Aki Shimazaki, dont celui du Gouverneur général pour Hotaru (Actes Sud, 2004). Dans No-no-yuri, 18e roman de l’écrivaine, son style minimaliste dessine de façon saisissante le portrait d’une femme moderne.
No-no-yuri, par Aki Shimazaki, 176 pages, Actes Sud. En librairie.
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