Voyages et escapades

Vacances au Québec : les plus belles destinations plein air

Côte-Nord, Gaspésie, Abitibi-Témiscamingue, Outaouais… Il y a tant d’endroits à explorer en mode actif au Québec. Voici des idées inspirantes pour des balades vagabondes ou des escapades énergiques !

À pied

Le Québec, c’est plus de 17 000 km de pistes de toutes sortes, du parcours urbain au sentier rustique en pleine forêt. Quelques suggestions à découvrir au rythme de la marche.

CHAUDIÈRE-APPALACHES

Une relique qui date de la Nouvelle-France

On pénètre dans la Forêt de la seigneurie de Lotbinière comme dans un lieu sacré. Le sentier des Trois-Fourches, long d’une quinzaine de kilomètres, file à travers les vestiges de forêts anciennes dont les arbres, pluricentenaires, poussaient déjà, oui, oui, à l’époque de la Nouvelle-France ! Cet immense territoire public de 163 km2, habitat de la rare tortue des bois – une espèce vulnérable –, se déploie à 60 km à l’ouest des ponts de Québec.

CHARLEVOIX

Vues imprenables

Mecque du ski alpin, le Massif de Charlevoix reste animé bien après la fonte des derniers flocons. Des sentiers en pente escarpée en font une destination estivale de choix pour les sportives aguerries. Partant du Domaine à Liguori, site patrimonial de Petite-Rivière-Saint-François, les pistes L’Ancestrale et Gabrielle-Roy-Ouest grimpent jusqu’au belvédère du mont à Liguori, le voisin du Massif. À 750 m d’altitude, la vue capte d’emblée l’Isle-aux-Coudres, l’estuaire du Saint-Laurent et les montagnes du littoral accidenté à l’horizon.

Rando Charlevoix

Le mont à Liguori, en Charlevoix, offre des vues à couper le souffle. Photo : Tourisme Charlevoix/Véronique Tanguay.

GASPÉSIE

Du cuivre à la montagne

Ex-ville minière, Murdochville exploite un nouveau filon : la randonnée en montagne. De la ville, un sentier en lacet de 4,1 km mène à la conquête du mont du Porphyre, qui s’élève à 870 m de hauteur. Sa singularité : sa longue crête dénudée qui surplombe les vestiges de l’ancienne mine de cuivre à ciel ouvert, dont la cavité inondée forme un lac bleu azur. À l’horizon, une enfilade d’éoliennes coiffe les sommets gaspésiens. Un contraste saisissant entre l’ancien et le moderne.

BAS-SAINT-LAURENT

Entre mer et montagne

Sur une digue longeant le Saint-Laurent et protégeant Saint-André-de-Kamouraska des grandes marées courent Les Aboiteaux, un sentier surélevé de quelques mètres au-dessus du fleuve, long de 5 km. De là, le regard se perd dans les longues battures salées de l’estuaire d’un côté et, de l’autre, sur le village et les monadnocks, ces collines de quartzite typiques du Kamouraska. Accessible à pied ou en vélo de montagne, Les Aboiteaux mènent au Petit Phare de Saint-André-de-Kamouraska, l’un des emblèmes les plus instagrammés du coin.

marche en forêt

La marche en forêt : une façon très agréable de découvrir notre territoire. Photo : iStock.com

CANTONS-DE-L’EST

Vers les sommets

Le sentier des Crêtes est un des secteurs clés des Sentiers de l’Estrie, qui relient la frontière des États-Unis au village de Richmond. Il part à la conquête des multiples sommets du mont Orford sur près de 12 km. Chemin faisant, c’est une avalanche de panoramas à chaque foulée, avec le dévoilement successif des collines montérégiennes que sont les monts Brome, Shefford, Rougemont et Yamaska. Au pic de l’Ours, à 740 m d’altitude, une pause est prescrite. On ouvre sa boîte à lunch et on déguste casse-croûte et panorama à 360 o. Dans le parc national du Mont-Orford.

MAURICIE

Sur le mont des Latuquois

Plus de 100 km de sentiers pédestres, défrichés par des bénévoles, ouvrent les forêts latuquoises aux amateurs de randonnée. Ce lacis de pistes, qui sillonne le relief sans nom jouxtant le centre-ville, mène à des lacs de tête sauvages, des chutes, des parois rocheuses ainsi qu’à des percées visuelles sur la ville et les immensités sauvages de la Haute-Mauricie. Le balisage est impeccable et l’achalandage, modeste. On s’offre un 5 à 7 post-rando sur la terrasse de la microbrasserie La Pécheresse ou à celle du Mouton noir, en plein centre-ville. Santé !

QUÉBEC

Le défi des escaliers

À la recherche d’une bonne façon de combiner tourisme piétonnier et entraînement des ischiojambiers ? Pourquoi ne pas partir à la découverte des fameux escaliers de Québec ? On en compte une trentaine, dont l’escalier du Cap-Blanc (398 marches) et la promenade des Gouverneurs (310), qui font tous deux partie du patrimoine de la Vieille Capitale. À peine plus modeste avec ses 294 marches, le tout récent escalier du Bois-de-Coulonge relie la promenade Samuel-de-Champlain aux plaines d’Abraham. Chacun a son histoire et garantit une expérience unique.

vélo

Les Îles de la Madeleine à vélo ? Moins difficile qu’on pense. Photo : L’Île Imagin’Air – Bonjourquebec.com

À vélo

Sur deux roues, on se donne le temps d’apprécier les villages et la nature, d’apprécier les saveurs locales et d’admirer les splendeurs du pays.

MONTÉRÉGIE/CANTONS-DE-L’EST

Plaisirs sur deux roues

Virée gastronomique dans les beaux Cantons ? On fuit le fracas du trafic de l’autoroute 10 et on opte pour la paix de la Véloroute gourmande. Inauguré en 2022, cet itinéraire de 235 km part du Vieux-Montréal et se termine à Sherbrooke. Tout le long, s’y succèdent décors pastoral ou montagnard et cœurs villageois. Comme le sous-entend son nom, cette voie cyclable mène à de bonnes adresses où boire et manger. Vive les pauses ravito ! Un service de transport de bagages, fourni par Voyager à vélo, assure l’accessibilité de ce parcours au plus grand nombre.

RÉGION DE QUÉBEC

Poussée d’adrénaline

La Vallée Bras-du-Nord, dans la région de Portneuf, veut devenir l’épicentre du vélo de montagne au Québec. Et cette coopérative de solidarité prend les moyens pour y parvenir. Des pistes panoramiques sillonnent son territoire, dont l’emblématique Neilson. Longeant cours d’eau et falaises, elle se faufile entre les arbres et bondit de rocher en rocher. Le summum, sur 22 km ! Mais ce terrain de jeu de Saint-Raymond n’est pas l’apanage des expertes. On y trouve une centaine de kilomètres de sentiers de tous les niveaux. On s’y amuse en solo, entre copines et en famille. On y dort sous la tente, dans une yourte ou un véhicule de type van afin de faire durer le plaisir pendant plusieurs jours.

enfant qui mange une crème glacée

En Estrie, vélo et petits régals font bon ménage. Photo : iStock.com

CHARLEVOIX

L’Isle-aux-Coudres sans presse

Après 20 minutes en traversier, à partir de la charmante municipalité de Saint-Joseph-de-la-Rive, on se sent ailleurs lorsqu’on débarque dans l’Isle-aux-Coudres. Ce monde insulaire peut bien sûr s’explorer façon fast-food, en voiture, mais la meilleure manière de s’imprégner des lieux, c’est encore en pédalant le long de ses 23 km de rives. Défilent le relief charlevoisien et l’estuaire du Saint-Laurent à perte de vue. On hume l’air salin tout en profitant de sa brise rafraîchissante. Ici, la canicule a peu d’emprise et le bonheur est contagieux.

ÎLES DE LA MADELEINE

Sable fin à l’infini

Les vents costauds qui soufflent quasi en permanence sur l’archipel madelinot découragent toute sortie à vélo. À moins que la monture soit électrifiée ! Éco-Vélo des îles propose des excursions en vélo électrique à pneus surdimensionnés (fatbike) sur les plages à perte de vue de cette communauté insulaire. En famille ? Pas de problème, on tracte la marmaille dans une remorque. Une nouvelle manière de découvrir ces îles si uniques.

OUTAOUAIS

Dans la cour du château

Dans la forêt de pins centenaires entourant le Château Montebello – le plus gros bâtiment en bois rond du monde – serpentent des pistes de vélo de montagne soigneusement entretenues par Montebello Vélo. Depuis quelques années, les bénévoles de cette organisation ressuscitent de vieilles pistes qui avaient accueilli, il y a plus de 30 ans, des championnats du monde de vélo de montagne avant de sombrer dans l’oubli. Ce réseau revu et amélioré compte 25 km de pistes au relief modéré, et leur nombre va croissant. Vie de château pour roi du guidon, peut-on rêver de mieux ?

planche a pagaie

Pagayer sur une eau calme : on fait difficilement plus relaxant. Photo : iStock.com

À l’eau

« Je suis de lacs et de rivières », chantait Claude Gauthier dans son classique Le plus beau voyage, en 1971. Rappelant, si besoin est, que le Québec, c’est une infinité de plans d’eau à découvrir.  

MONTRÉAL

Bons baisers d’Hochelaga

Les Montréalais l’oublient parfois, mais leur ville est une île. Ce qui fait d’eux des insulaires. Pour assumer cette identité, rien ne vaut un saut à la plage de l’Est de Pointe-aux-Trembles, point de départ vers la découverte des îles protégées de l’archipel d’Hochelaga. En canot ou en kayak, il suffit de suivre le circuit nautique tracé par Conservation de la nature Canada pour longer ces îles, les observer et même y accoster pour les explorer, cheveux au vent, à travers de courts sentiers.

MONTÉRÉGIE

Coup de pagaie sur le fleuve

Regroupant un chapelet d’îles en face de Contrecœur, en Montérégie, la réserve nationale de faune des Îles-de-Contrecœur renferme une mosaïque d’habitats qui attirent un grand nombre d’oiseaux nicheurs. Une fenêtre sur le fleuve où le courant n’entraîne pas les pagayeurs à la dérive… tant que l’on reste dans les eaux de l’archipel. Un labyrinthe qui se découvre pagaie à la main, jumelles au cou. Un circuit de la Route Bleue, l’équivalent nautique de la Route verte, en facilite l’exploration. Pas d’embarcation à portée de main ? Aucun souci. L’entreprise écotouristique G.C. Aventures… au fil de l’eau, à Contrecœur, en loue.

MONTÉRÉGIE

Zen sur le lac Saint-Louis

On pose les pieds sur une planche à pagaie, on quitte la rive et, tout en se laissant bercer par les eaux calmes du majestueux lac Saint-Louis, on enchaîne les postures de yoga. En plein jour ou, mieux, au coucher du soleil, c’est l’expérience qu’offre Love Sup Yoga, à Châteauguay, sur la Rive-Sud. Un discipline qui réveille des muscles insoupçonnés. Namasté!

Aux joyeux naufragés

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

Près du littoral Est du lac Saint-Jean émerge un petit archipel d’îles aux plages sablonneuses où il est possible de piquer sa tente. De petits paradis sauvages, aux couchers de soleil extraordinaires, qui font partie, depuis quelques années, du parc national de la Pointe-Taillon. On s’y rend en kayak, en remplissant les caissons de victuailles et de l’attirail de camping, ou à bord d’un service de taxi nautique. À l’abordage !

camping

Le Québec regorge de sites de camping de luxe. À nous de les découvrir ! Photo : @filles du nord et Marjorie Lacombe

En camping

Bivouaquer au 21e siècle ne veut plus seulement dire planter sa tente. C’est aussi l’hébergement expérientiel ou la formule prêt-à-camper, l’équivalent d’un cinq étoiles. Rien de mieux pour sortir de la routine et de profiter du grand air, du lever au coucher du soleil.

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Dormir accroché à la falaise

On profite du point de vue de l’aigle dans les prêt-à-camper Étoile, du secteur de la Rivière-Kipawa, au cœur du parc national d’Opémican, à 50 km de Témiscaming. Ces nids de toile et de bois entièrement équipés coiffent les falaises abruptes plongeant dans le lac Témiscamingue, l’un des plus impressionnants plans d’eau du Québec. Avant de gagner son aire pour la nuit : couchers de soleil magiques et feu de camp sous de grands pins.

BAS-SAINT-LAURENT

Mirador sur les battures du fleuve

Construits sur pilotis, les chalets perchés du parc côtier Kiskotuk sont coiffés d’un toit terrasse duquel on guette, au moyen de jumelles, l’abondante faune ailée qui fréquente les riches écosystèmes des battures du Saint-Laurent. À la nuit tombée, les noctambules peuvent contempler à loisir la voûte céleste. Ces hébergements rustiques sans eau ni électricité, sont tout de même munis d’un poêle à bois pour rêver au chaud. À Cacouna, à quelques kilomètres au nord de Rivière-du-Loup.

CHARLEVOIX

Camping panoramique

À 20 km du centre-ville de La Malbaie, on apprivoise les nuitées à la belle étoile au centre de villégiature Territoire Charlevoix, qui a pour mission de démocratiser le camping. La réservation d’une plateforme de camping dans le secteur des archipels donne aussi accès à un abri panoramique communautaire équipé d’un poêle à bois et d’une grande table de pique-nique. Et c’est aussi un charmant espace de détente.

MAURICIE

Dans les méandres

Un microrefuge moderne et minimaliste dessiné par des architectes ou un cocodôme de forme géodésique conçu et fabriqué en Gaspésie, voilà les options d’hébergement expérientiel qu’offre le Méandre, un centre de villégiature écotouristique qui a poussé en bordure de la rivière Croche, près de La Tuque, en Haute-Mauricie. Une fois sur place, le programme est chargé : balade ou expédition en canot, sortie en planche à pagaie, descente de la Croche sur tube et vélo de gravelle sur un vaste réseau de chemins forestiers.

OUTAOUAIS

Glampling dans une réserve privée

Le Kenauk, l’une des plus vieilles réserves de chasse et de pêche en Amérique du Nord, propose cet été trois tentes de luxe, entièrement équipées, qui permettront de savourer cette nature foisonnante. Ces hébergements sous toile de style glamping, contraction des mots glamour et camping, se dressent en bordure du lac Papineau, vaste lac aux nombreuses baies qui constitue le joyau de cette réserve naturelle privée de 265 km2. Expérience inusitée, on se détend à bord d’un sauna flottant… À une vingtaine de kilomètres au nord de Montebello.

LAURENTIDES

Vue sur le lac Windigo

Du camping au-dessus de l’eau ? C’est l’expérience que proposent les sites de camping de la presqu’île du lac Windigo, dans le parc régional de la Montagne du Diable, à Ferme-Neuve. Les campeurs y dressent leur abri sur des plateformes en cèdre qui surplombent le lac Windigo. Ça donne l’impression de dormir sur un bateau… sans le tangage. De la plateforme, on contemple à loisir la montagne du Diable, le plus haut relief des Hautes-Laurentides. À proximité, plage de sable blond, sentiers et chute du Windigo, de 55 m de hauteur.

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