Des mâts baissent pavillon pour moins que ça. Cette semaine, l’attitude de « trouillon » du capitaine du Costa Concordia a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Voilà le genre de héros dont peuvent bien se passer les Italiens après Berlusconi et ses soirées bunga-bunga. Et ils sont fâchés, les Italiens. L’appendice principal de la virilité est pétri d’orgueil.
À quoi tient la virilité? Qu’en est-il aujourd’hui? J’en parlais hier chez Bazzo avec le psychologue Marc Pistorio. Conversation fort enjouée et très dynamique.
Selon moi, la virilité n’est pas que gros muscles à la Russell Crowe (Gladiator) ou Georges Saint-Pierre (notre photo) mais surtout affaire de moralité. Le poil est peut-être passé de mode, mais le courage demeure. Et le capitaine de l’infortuné paquebot l’a appris à ses dépens. Un capitaine ne quitte JAMAIS son navire. Seuls les rats ont ce privilège.
Autre exemple de manque de courage qui ne passera pas à l’histoire, celle du suicide du policier de la SPVM, une expiation qui arrange tout le monde.
Dans un ordre d’idée plus guilleret, j’ai bien ri en lisant ceci ce matin (via @jocelynerobert): « le » féministe se fait foutre en prison parce qu’il inscrit au pochoir des publicités « Osez le clito » (j’en ai croisé à Paris l’été dernier, plus sympa que les crottes de chiens).
« Ils n’ont peur de rien ces hommes féministes, comme Romain, assistant parlementaire, qui s’est retrouvé au poste pour avoir réalisé un pochoir pour la campagne « Osez le clitoris » dans le métro. Il en est sorti après avoir sensibilisé au clitoris tout le commissariat. »
Voilà bien le summum de la virilité, se faire emprisonner pour indécence sur la voie pudique. Et sensibiliser les flics au clito… Un nouvel épisode de 19-2?