Qu’est-ce qu’on dit à une collègue qui vient de perdre son chum de 43 ans, mort du cancer plutôt subitement?
Qu’est-ce qu’on dit à son comptable qui nous accompagne depuis 23 ans et qui nous annonce qu’il « ferme la shoppe » parce qu’IL a le cancer de l’utérus?
Qu’est-ce qu’on dit à un petit garçon de cinq ans qui, chaque fois qu’il pleure, évoque la peine d’avoir perdu sa grand-mère, décédée du cancer?
Qu’est-ce qu’on dit au gars de 50 ans qui veut tout lâcher pour aller rejoindre celle qu’il aime? On lui chante « La cinquantaine » de Reggiani? On lui dit: vas-y! N’attends surtout pas. Gabin avait raison: on ne sait jamais.
« Il n’y a pour l’homme que trois événements: naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre. »
Jean de la Bruyère