Ce matin, cette lettre ne m’a pas surprise, je m’y attendais, mais elle m’a peinée et effrayée, oui. En tant que femme, en tant que mère, on ne peut rester insensible à cette réalité et l’effet domino que représente le cas Turcotte.
Combien de femmes en instance de séparation y penseront à deux fois avant de fuir le domicile conjugal? Combien de femmes continueront à subir leur sort plutôt que de risquer de perdre leurs enfants ou que la violence soit retournée contre eux? C’est assez pour être à jamais paralysées. Surtout quand on sait que ce sont surtout les femmes qui initient les séparations.
Les séquelles de l’affaire Turcotte sur l’inconscient collectif, sur le désir des femmes de couper des liens toxiques, ne se mesure pas en termes statistiques. Mais le fait est, que la libération potentielle de Guy Turcotte envoie un message bien lourd aux femmes. À TOUTES les femmes.
Les femmes se sont retrouvées paralysées par la crainte que leur ex-conjoint voie dans ce verdict le feu vert social pour mettre ses menaces à exécution, écrit la Présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Ça, madame, ça me dérange pas mal plus que le débat identitaire entourant la viande halal.