Blogue La course et la vie

Au suivant!

Un coureur qui donne au suivant, c’est toujours une belle histoire.

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La course, ce n’est pas seulement bénéficier de l’expérience, des encouragements, de l’émulation, et des conseils des plus expérimentés, c’est aussi penser à redonner toutes ces belles et bonnes choses au suivant.

Un coureur qui donne au suivant, c’est toujours une belle histoire. En voici donc une qui, je l’espère, saura en inspirer d’autres…

Dimanche matin au départ sur le pont du marathon de Montréal. Le ciel est limpide, pur, le soleil déjà chaud. Tout à coup, je vois Benoît Gouin (le sensible directeur d’école de la série télé Nouvelle Adresse, celui qui tombe amoureux du personnage de Macha Grenon).

– Hey, salut Benoît!

Il me présente son grand frère, Léon, qui court son premier marathon ce matin-là… À 54 ans. Un beau grand gars souriant, solide, un peu ému de se retrouver sur le pont, au milieu des milliers d’autres coureurs. Quand Benoît dit mon nom pour me présenter, les yeux de Léon s’illuminent. Pas à cause de moi. À cause d’une entrevue que j’ai faite avec Pascale Létourneau, notre belle coach du 21 km.

On est à quelques minutes du départ, Léon n’a pas le temps de me raconter l’impact que cette entrevue a eu dans sa vie, mais « je cours mon marathon, et je t’écris »!

Je ne pensais pas qu’il le ferait…

Voici ce que j’ai reçu hier.

***

Bonsoir Geneviève,

Je me présente : Léon Gouin, le frère de Benoît. Nous nous sommes brièvement rencontrés sur le pont dimanche dernier juste avant le départ du marathon. Je t’ai mentionné alors que je connaissais Pascale, qu’elle avait grandement contribué à ma préparation pour ce marathon et que je voulais te partager ce cheminement. Et bien le voici…

Pascale Létourneau (Photo : Stéphane Brazeau)

Pascale Létourneau (Photo : Stéphane Brazeau)

Je m’adonne au jogging depuis 5 ans. Lorsque j’ai commencé à courir j’avais en tête de faire un marathon un jour. J’ai débuté en participant à des courses officielles de 5 km, 10 km et deux fois le demi-marathon. J’avais pour but de faire un marathon complet cette année mais je ne me décidais pas à faire l’entraînement nécessaire lorsqu’au printemps dernier en parcourant internet dans le but de dénicher des commentaires de marathoniens sur l’entraînement et le « mur » qu’ils craignent tant je suis tombé sur ton article au sujet de Pascale paru dans Châtelaine en février dernier. J’ai alors demandé à Benoît (ils ont des amis communs) s’il était possible d’obtenir son adresse afin de communiquer avec elle. Elle a accepté gentiment. D’un simple courriel de ma part et quelques questions sur le sujet Pascale a consacré temps et énergie afin de répondre à mes questions, de commenter son expérience, de me diriger vers des sites internet me permettant de calculer mes performances, m’a fait lire des articles intéressants sur les états d’âme que peut avoir les marathoniens et j’en passe. De fil en aiguille au cours des semaines suivantes, elle s’est informée de la progression de mon entraînement et est même venue courir un 15 km avec moi tout en me conseillant et me donnant des techniques de course dans les côtes, moi qui ne suis pas un grimpeur. Qui plus est, le dimanche précédent le marathon nous avons participé ensemble au 10 km de « La course de Fontainebleau » dont les fonds ont été amassés pour la « Fondation Bruny Surin ». Durant ces deux mois d’entraînement, de suivi et d’encouragement de la part de Pascale, ma performance à la course et ma confiance ont progressé de sorte qu’il ne faisait plus aucun doute que je pouvais devenir marathonien.

Pascale m’a donné beaucoup plus que j’en demandais. Elle aurait tout simplement pu répondre à mes quelques questions de mon premier courriel et me souhaiter bonne chance. Contre toute attente elle a donné de son temps avec une très grande générosité et simplicité. Sa passion pour la course est transmissible naturellement et on ne peut faire autrement que capter l’énergie positive qu’elle dégage. Pascale est empreinte d’un naturel incroyable, elle m’a inspiré, m’a donné l’énergie nécessaire à l’accomplissement de ce 42.2 km, elle est tout simplement exceptionnelle.

Mon expérience de ce premier marathon est un voyage intérieur qui n’aurait pu se concrétiser sans l’apport de Pascale.

Léon

***

Pascale avait préparé des « bracelets aide-mémoire » pour les temps de cadence de toutes les filles de l’équipe du 21 km, elle les as accompagnées sur le parcours, encouragées, et puis, au kilomètre 33, elle est allée courir avec Léon, attentive à son allure, à son rythme, l’encourageant sur plusieurs kilomètres.

Oui Léon, vous avez raison, elle est exceptionnelle.

Allez, c’est à votre tour maintenant. Au suivant!

Pascale Létourneau et quelques membres du groupes d'entraînement au 21 km. (Photo : Stéphane Brazeau)

Pascale Létourneau, au centre, et quelques membres du groupes d’entraînement au 21 km. (Photo : Stéphane Brazeau)

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