Bien avant de publier La vérité sur l’affaire Harry Quebert, succès monstre en 2012, et son plus récent roman, Le livre des Baltimore, Joël Dicker a été marqué par des incontournables de la littérature russe, américaine… et jeunesse.
Ce récit de John Steinbeck, lu à l’adolescence, m’a bouleversé. La façon dont George prend soin de son ami Lennie, c’est grand et merveilleux. Tellement fort. Il s’agit d’un des premiers romans où j’ai été vraiment touché par un personnage. En s’y plongeant, on sent aussi la nature, le décor et la terre. C’est rare.
J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour passer au travers de ce roman d’Albert Cohen. Je ne réussissais pas à aller au-delà des 100 premières pages, parce que je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir. Mais tout le monde disait que c’était magnifique. Or, l’histoire de Solal et de toute son entreprise pour séduire Ariane, une femme mariée, est formidable. La narration est superbe et à mourir de rire. On sent tout le plaisir que l’auteur a eu à écrire ce livre.
Romain Gary m’a beaucoup impressionné, et c’est un des seuls auteurs qu’il m’arrive de relire. L’un de mes préférés, chez qui j’ai trouvé tant d’émotions. Cette Promesse est marquante, car autobiographique. C’est un livre plein de tendresse auquel je reviens encore et encore. La première fois, j’avais 15 ans, une époque où je lisais dans mon lit, le salon, la cuisine, le bus, en voyage, bref, partout !
Les bouquins jeunesse nous amènent à lire. Certains exercent encore un pouvoir magique sur nous une fois qu’on est adulte. Ils s’adressent à l’enfant en nous. Celui-ci, de Roald Dahl, en est un bel exemple. Ce sont mes parents qui me l’ont d’abord lu. Depuis, je le reprends, ainsi que les autres histoires de cet auteur, pour les dimanches d’hiver ou de déprime, afin de retrouver le sourire.
La littérature russe, que j’ai découverte vers 17 ans, est très importante pour moi. Jusque-là, je n’avais dévoré que des romans français. Cette histoire d’un petit fonctionnaire amoureux d’une jeune femme m’a ému. Le héros fend l’âme, car il ne sera jamais quelqu’un malgré ce qu’il voudrait être. Mais cette œuvre de Fiodor Dostoïevski m’a frappé moins par ses descriptions que par ce qui se dégage du récit.
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