Attention chères oreilles, changement d’échelle radical ! Les microanneaux accrochés à l’hélix et les piercings boules se font éclipser par une joyeuse cohorte de boucles d’oreilles géantes. Le coffre à bijoux s’est branché sur le 220 pour célébrer en grand. Les parures ont la taille imposante, l’opulence triomphante! Elles étirent au maximum le sens du mot « fête ». Du lobe jusqu’au creux du cou, des cascades de chaînettes, des girandoles de cristal, des créoles sculpturales et des pendeloques emperlées en jettent à profusion. Il y a longtemps qu’on n’avait vu autant d’exubérance. Les boucles d’oreilles d’une telle envergure avaient enjolivé les belles des Années folles, dont les cous dégagés par des coiffures courtes n’attendaient que d’extravagantes créations. D’interminables pampilles et rangs de strass se balançaient sur les rythmes endiablés du charleston. Une autre période réputée pour ses partys – la décennie 1980 – a vu passer des pièces déjantées, ludiques, aussi grandes que possible, pour accompagner les silhouettes aux volumes invraisemblables. Les éclairs en plexi fluo, les croix, les enfilades de pompons étaient de toutes les accessoirisations. Après les mois anxiogènes que nous avons connus, l’humeur renoue avec le plaisir. Prêtons l’oreille (et même les deux) à ces joyeux joyaux.
Cet article est paru dans notre numéro de novembre/décembre.
Disponible par abonnement et sur Apple News.