Trucs et conseils

La vérité sur les cabines d’essayage

Est-ce que je corresponds vraiment à cette image peu flatteuse que me renvoie ce foutu miroir? En quête d’une réponse, je me suis adressée à Michaël Fiset, fabricant de miroirs pour des enseignes de prêt-à-porter.

Rien ne m’angoisse autant que la perspective de me déshabiller dans une cabine d’essayage. Chaque fois, c’est le même cauchemar : le moindre de mes petits défauts ainsi exposé sous les néons prend des proportions démesurées. Pour moi, cabine d’essayage est synonyme de maison des horreurs, un espace angoissant, où je confronte mon corps inadéquat à celui des mannequins de plastique habillés des mêmes vêtements que ceux dans lesquels je me contorsionne avec peine.

Est-ce que je corresponds vraiment à cette image peu flatteuse que me renvoie ce foutu miroir? En quête d’une réponse, je me suis adressée à Michaël Fiset, fabricant de miroirs pour des enseignes de prêt-à-porter. Il m’a expliqué que les glaces destinées aux cabines sont généralement conçues pour affiner la silhouette de la personne qui s’y regarde, grâce à une légère déformation de la surface supportant la vitre. Les magasins qui ne cherchent pas à optimiser l’image reflétée au client potentiel négligeraient le lieu même où se décident leurs ventes.

Pour contrôler de manière encore plus efficace l’image réfléchie par leurs miroirs, certains magasins n’hésitent pas à les sortir des cabines. Leur but : nous faire dépenser. Par effet d’optique, plus nous nous éloignons de notre reflet, plus il s’amincit. Et notre portefeuille aussi.

Dans un monde où même les miroirs mentent, comment savoir ce à quoi nous ressemblons vraiment? Suis-je la monstruosité flasque et verdâtre que je vois dans cette cabine ou bien l’amazone longiligne et délicatement hâlée de celle-ci? Selon notre expert, l’important est de s’assurer que notre glace est posée sur une surface parfaitement plane, ce qui est aisément vérifiable en passant les doigts sur son bord supérieur. Quant à moi, je continuerai à essayer mes achats chez moi, devant le miroir qui a su gagner ma confiance en reflétant mes bons comme mes mauvais jours. Ce que ne dit pas l’adage, c’est que trouver un bon miroir, c’est au moins sept ans de bonheur.

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