Blogue La course et la vie

Le meilleur

Les meilleures chaussures? La meilleure technique? Le meilleur coach?

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Quel est le meilleur plan d’entraînement? Les meilleures chaussures de course? La meilleure technique? Le meilleur coach? La meilleure source d’énergie pendant une course?

Ce sont des questions qui reviennent tout le temps. Cette exigence du « meilleur » que nous avons, sans qu’on s’arrête cinq minutes pour se poser une question essentielle : le « meilleur » pour qui?

[Insérer ici une longue minute de silence]

Jusqu’à 21 km, je cours en chaussures minimalistes. Au-delà, je préfère plus de support et de moelleux. Est-ce une vérité absolue, un crédo, un dogme? Pas du tout. C’est ce qui me convient à moi, à mon corps, et aux distances pour lesquelles je m’entraîne. C’est « mon » meilleur.

Ce qui ne veut absolument pas dire que ce serait le « meilleur » pour la voisine, qui n’a ni la même vie, ni le même âge, ni les mêmes objectifs.

Le grand Michel carbure au chia avant un 100 km, ma belle amie Chloé n’avale qu’un café noir le matin d’un marathon (et plus il est serré, plus elle est heureuse), les deux sont de formidables coureurs, qui ont trouvé ce qui leur convient.

Comme dans tous les autres aspects de nos vies, les choix des autres ne sont en rien une remise en question des nôtres. Ce sont leurs choix, ceux avec lesquels ils sont bien pour faire leur « meilleure » course, et c’est parfait comme ça!

Pour une course heureuse, il nous faut expérimenter jusqu’à ce qu’on trouve ce qui nous conviendra à nous. Avec la vie qu’on mène, les valeurs qui nous sont chères, et les choix qu’on fait en conséquence.

Oui, mais avec toutes ces expérimentations, comment être certain de ne pas se tromper?

Là est justement toute la beauté de la chose. On n’est certain de rien. On se trompera.

On achètera ce soutien-gorge parce qu’il était très confortable dans la cabine d’essayage (et mal foutu, une torture dès le 3e km… il restera dans l’armoire, c’est la vie), on mangera quelque chose qui passe mal (et nous fout une course en l’air), on essaiera plusieurs plans d’entraînement avant de tomber sur celui avec lequel notre corps est le plus heureux.

Ce n’est pas grave de se tromper.  Il y aura d’autres courses, d’autres occasions d’expérimenter, d’autres approches, d’autres visions que la nôtre, qui finissent par former un gigantesque « bar ouvert » d’idées, de techniques, et de styles différents auquel on peut s’abreuver à volonté, jusqu’à ce qu’on trouve chaussure à son pied.

La course, c’est un espace de liberté. Et c’est vraiment quand elle danse en toute liberté qu’elle est à son meilleur!

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