Certaines personnes n’arrivent pas à maigrir. Et ce n’est pas leur faute, avance une équipe internationale de scientifiques. « Leur vulnérabilité au stress est plus grande, ce qui nuit à leurs efforts », explique Angelo Tremblay, professeur au Département de kinésiologie de l’Université Laval, à Québec, qui a contribué à l’étude. Quelque 2000 volontaires en surpoids et prédiabétiques ont été recrutés dans huit centres médicaux en Europe et en Océanie. Ils devaient perdre 8 % de leur poids en deux mois, grâce à un régime de moins de 1000 calories par jour. Même en suivant les consignes, 10 % des femmes et 8 % des hommes ont échoué. Ces participants avaient un profil particulier. « Leur niveau de stress et leur fréquence cardiaque au repos étaient plus élevés que ceux des autres », note Angelo Tremblay. Leur sensation de faim et leur sentiment de restriction alimentaire, liés aux hormones de stress, étaient aussi plus grands dès le début de l’expérience. Dans leur cas, une diète faible en calories est inefficace et nuisible, car elle ajoute une pression supplémentaire sur l’organisme. « Le corps se braque et le métabolisme ralentit », dit-il. Le bagage génétique semble en cause, mais il faudra des années avant qu’une simple prise de sang puisse révéler si une personne en surpoids présente un tel profil. « D’ici là, les professionnels de la santé devraient mettre l’accent sur les bonnes habitudes de vie plutôt que sur la perte de poids », conclut-il.
Source : Frontiers in nutrition