Photoreportages

Arctique : grandeurs et splendeurs

Au-delà des espaces à perte de vue, le Grand Nord canadien regorge de beauté et de vie qu’il faut savoir saisir sur le vif.


 

À la vue des glaciers, on comprend pourquoi, depuis plus de 150 ans, les explorateurs s’aventurent sur le passage du Nord-Ouest, dans le Haut-Arctique, pour observer les paysages polaires.


 

L’île de Baffin compte une multitude de fjords. Au lever du soleil, alors que la rosée du matin donne une ambiance surréaliste au décor, il fait bon s’y promener, à la découverte de coins de paradis encore inexplorés.


 

Dans les eaux arctiques, les belles surprises surviennent toujours au moment où on a l’impression d’être seul au milieu de nulle part… En plein après-midi, une vingtaine de phoques se prélassaient au soleil sur un iceberg.


 

Les couchers de soleil sont à couper le souffle dans l’Arctique. Avec l’horizon à perte de vue, c’est comme si la lumière s’étendait à travers tout l’espace pour offrir des spectacles hauts en couleur.


 

L’eau, la terre et le ciel sont des éléments qui font partie de la vie quotidienne des Inuits. Dans le village de Qikiqtarjuaq, au Nunavut, les enfants sont quotidiennement en contact avec la nature. Lorsqu’ils en ressentent le besoin, ils peuvent s’y réfugier, comme le fait souvent la petite Laura Qaqulluk.


 

La drogue, l’alcool, la violence et le décrochage font aussi malheureusement partie de la réalité des jeunes Inuits. À 25 ans, Tanya Mesher n’a pas de diplôme, mais elle a su s’accrocher, grâce à un atelier d’art organisé par la société Makivik, à Kuujjuaq. La jeune artiste, qui a adopté un petit garçon, parvient maintenant à vivre de ses peintures.


 

Dans les communautés, il est encore très fréquent d’offrir son enfant à une sœur ou une tante qui ne peut en avoir elle-même. Sheila Qaqulluk a ainsi donné en adoption son fils à sa cousine, il y a 20 ans, et, plus tard, a elle-même adopté la fille (maintenant âgée de neuf ans) de sa belle-sœur. Aujourd’hui, elle prend aussi soin de la petite dernière de son amie.


 

Grâce aux aînés, les traditions ancestrales continuent d’être transmises, tant bien que mal, aux jeunes générations, qui s’intéressent surtout aux jeux vidéo et à Internet. Malgré ses 67 ans, Annie Jonas enseigne toujours et fabrique encore des kamiks, ces fameuses bottes en cuir et en peau de phoque que portent les Inuits l’hiver.


 

La vie des Inuits a bien changé depuis que le gouvernement canadien a mis en place une politique de sédentarisation, à la fin des années 50. Le manque de logement est l’un de leurs problèmes les plus criants en raison du taux élevé de natalité. Au Nunavik, le taux est de 3,6 enfants par femme comparativement à 1,6 enfant au Québec.


 

Malgré tout, les villages se vident pendant la saison de la pêche et de la chasse. Parmi les proies des Inuits figure l’ours polaire, dont la chasse est toujours permise au Canada pour leur permettre de se nourrir et de s’habiller. Des quotas ont toutefois été imposés en vue d’assurer la survie de l’animal


 

Pendant l’été, les ours polaires se réfugient souvent sur l’île d’Akpatok, située en plein milieu de la baie d’Ungava. Cette île aux plages rocailleuses et aux falaises escarpées est parfaite pour les tenir au frais le temps que la banquise se reforme.


 

Si ce n’était pas le lieu de prédilection des ours polaires et celui des oiseaux migrateurs, l’île d’Akpatok serait l’endroit idéal pour les vacanciers. L’eau y est si pure qu’il est encore possible de la boire directement. Impossible de s’y baigner, toutefois, car, avec sa température qui monte rarement au-dessus des 5 degrés Celcius, elle est glaciale !


 

Le nord du Canada est composé de nombreuses petites îles, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Située près du Nunavut, l’île de Marbre offre des paysages quasi lunaires avec ses roches blanches, polies par le vent.


 

Certaines îles sont beaucoup plus animées. C’est le cas de l’île des Morses, située dans l’ouest de la baie d’Hudson. Lorsqu’elle n’est plus recouverte de glace, des centaines de morses s’y entassent pour se baigner dans ses eaux. Ils en profitent aussi pour dormir des heures sous le soleil, qui ne se couche jamais lors du solstice d’été. C’est ce qu’on appelle le jour polaire.


 

La beauté de l’Arctique repose sur l’immensité de l’espace, mais aussi sur l’infiniment petit. La toundra recèle de merveilles. Elle nous les révèle lorsqu’on sait s’y arrêter et y porter attention.

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