Bien-être

Céline Montpetit: comment rester jeune dans sa tête et dans son corps

Elle est curieuse de tout, soigne son apparence, et fait du sport. N’empêche, le passage du temps la fait sourciller. Nous avons voulu aider l’une de nos lectrices à continuer à grandir en âge et en beauté.

Céline Montpetit

Photo: Louise Savoie

La dernière chose que je veux, c’est avoir l’air “matante” ! » Depuis qu’elle a franchi le cap de la cinquantaine, Céline Montpetit multiplie les efforts pour « entretenir la mécanique ». « Je vais chez le coiffeur, je me maquille, je pratique tout plein d’activités physiques : gym, yoga, course, natation, vélo, pilates. Et je pense à me tenir droite ! »

Comme rester jeune relève aussi de la posture mentale, Céline médite, consulte un psy et s’intéresse aux nouveautés. « J’ai la chance d’être entourée de gens de tous âges, branchés sur l’actualité, les technos, la musique et le cinéma – mon fils et mon conjoint sont des sources inépuisables. Je veux continuer à être dans le coup. »

Avec son allure pimpante et sa soif d’apprendre, celle qui évolue dans le milieu des communications l’est assurément. À son grand désarroi, on lui sert tout de même du « vous » et du « Madame ». Elle remarque que les hommes ne se retournent plus sur son passage. « Il faut dire que je ne porte plus de minijupes ! s’exclame-t-elle dans un rire flûté. Le regard extérieur change. Pour plusieurs, la cinquantaine, ça veut dire ménopause, perte de libido, prise de poids et autres “joies”. »

Il y a quelques années, le mot « ménopause » ne faisait pas partie de son vocabulaire. « Force est d’admettre que je suis frappée de plein fouet par ses effets psychologiques et physiologiques – j’ai pris cinq livres en un an, je souffre d’insomnie, j’ai des sautes d’humeur… »

Son corps lui joue des tours. Une scoliose lui cause des douleurs aux trapèzes. Sa peau a tendance à se dessécher, surtout sur les bras et les mains. Des rides se forment autour des yeux, et elle vient d’apercevoir la fameuse ride du lion entre ses sourcils. « Ça ébranle l’estime de soi, admet-elle. Heureusement, j’ai un conjoint qui me trouve belle et me le dit. C’est très précieux. »

La chirurgie esthétique la rebute. Peut-être aura-t-elle un jour recours aux agents de comblement et autres injections, si c’est pour lui donner un air reposé. Mais pour l’heure, elle souhaite s’accepter telle qu’elle est. Les femmes qui vieillissent bien l’inspirent, et elle cite en exemple l’écrivaine franco-canadienne Nancy Huston. « On l’apprécie pour son intelligence et sa sensibilité. Dans notre société où tout est axé sur l’apparence, elle est la preuve que vieillir va de pair avec sagesse, expérience et connaissances. »

Pour Céline, le temps qui passe rapproche inexorablement de la fin. Cette peur de la mort ou de l’impermanence des choses – la jeunesse qui se fane, un amour qui s’éteint, un enfant qui quitte le foyer… – l’habite depuis des lustres, mais tend à s’accentuer. « En fin de compte, c’est la peur du rejet, observe-t-elle. Je dois apprendre à vivre le moment présent. »

Les conseils des pros

Nous avons demandé à des experts de venir à la rescousse de Céline.

Josée Jacques

celine.montpetit.experte.josee.jacques.articlePsychologue, collaboratrice à l’adaptation de Communiquer et interagir (un chapitre complet est consacré à l’estime de soi), Chenelière Éducation.

Vaincre la peur du rejet. Cette crainte est liée à la valeur qu’on s’attribue. Il faut s’attarder plutôt à reconnaître ses forces, ses fiertés et ses réussites. On ne fait plus tourner les têtes ? Pas grave ! On ose affronter le regard des autres : on vaut davantage qu’une image. Quel désir se cache sous la peur ? L’envie de rester active, de stimuler sa curiosité ?

S’affranchir de la peur de la mort. La mort, c’est l’inconnu. Il est normal de la craindre, pourvu que ça ne nous empêche pas de fonctionner. C’est le temps de redéfinir ses valeurs. Ce qui compte pour moi ? Ce que je veux qu’on retienne de moi ? Vivre pleinement en fonction de ses valeurs, réaliser ce qui nous tient à cœur, se rapprocher de la personne qu’on a envie de devenir.

Dre Michèle Ohayon

celine.montpetit.experte.michele.ohayon.articleDermatologue, Clinique de dermatologie esthétique de Montréal

Hydrater la peau. En vieillissant, l’activité des glandes ralentit et la peau devient plus sèche, surtout à l’automne et en hiver. Ajuster le taux d’humidité à la maison. Privilégier les savons doux ou nettoyants non moussants. Prendre des bains d’eau tiède, puis appliquer une crème hydratante.

Restaurer le volume du visage. Passé la quarantaine, la peau s’affaisse et les muscles faciaux fondent, ce qui donne l’air fatigué. On peut restaurer le contour du visage au niveau des pommettes avec des produits de comblement à base d’acide hyaluronique – un sucre naturel qui diminue avec l’âge – sous forme d’injections.

Raffermir. Rien de mieux que l’activité physique et une bonne hygiène de vie pour tonifier la peau. Il existe aussi certaines techniques, comme la radiofréquence fractionnée Venus Legacy et la Venus Viva, qui redonnent du galbe au visage.

Denis Fortier

celine.montpetit.expert.denis.fortier.articlePhysiothérapeute, auteur de 99 façons de prévenir les effets du vieillissement : conseils d’un physio (Trécarré)

Bouger. Pendant la ménopause, les processus de vieillissement s’accélèrent – perte de densité osseuse et musculaire – et sont amplifiés par la sédentarité et l’obésité. On reste donc active. On prévient l’ostéoporose en pratiquant des activités physiques avec sauts. Le yoga, le pilates et la danse améliorent l’équilibre.

Assouplir ses articulations. Une scoliose ou une asymétrie entraîne des raideurs. Cibler les régions à corriger – en général entre le bassin et le cou – à l’aide d’exercices respiratoires.

  • En position assise, aligner la tête, les épaules et le bassin dans un maximum de détente. Si on ressent une tension, supporter le bas du dos avec un coussin.
  • Adossée au mur (ou couchée), plier un peu les genoux en glissant deux doigts entre le dos et le mur de façon à mesurer le creux lombaire. Expirer en établissant un point de contact entre le dos et le mur (ou le sol), sans bouger la tête, de façon à combler le « creux ».

Soulager les douleurs aux trapèzes.

  • Masser. Adossée au mur, les genoux un peu pliés, le corps bien aligné, masser le haut du dos à l’aide d’une petite balle en caoutchouc en la faisant rouler quelques minutes au niveau de la nuque et entre les omoplates.
  • Réchauffer. Appliquer de la chaleur humide pendant 15 minutes.
  • Stimuler le mouvement. Assise, faire des rotations de la tête, cinq de chaque côté

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