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Vie pratique

Vous lavez-vous trop le visage ?

Traiter un épiderme sec ou sensible est plus facile qu’on le croit. En fait, votre peau est peut-être simplement… trop propre !
Par Vanessa Fontaine
Laver visage

Photo : Pexels

Petites, nous avons appris à nous laver le visage matin et soir. Puis, il y a quelques années, est apparu le double nettoyage à la coréenne – en deux temps, avec un démaquillant à base d’huile, puis un nettoyant à base d’eau – et, pourquoi pas, le triple nettoyage.

Cette surenchère nous ruine la peau, selon des dermatologues, dont la Dre Sandy Skotnicki, autrice du livre Beyond Soap (Penguin Canada) [« Au-delà du savon », non traduit en français].

À moins d’avoir une peau très grasse ou de souffrir d’un problème cutané comme l’acné, se laver le visage une seule fois par jour, avant d’aller au lit, suffit amplement, estime-t-elle. « Ce besoin de toujours se sentir ultrapropre, c’est du marketing. Ça n’a rien à voir avec la santé », poursuit la dermatologue torontoise.

Notre épiderme nous protège contre les allergènes, les bactéries et les agressions extérieures. Un peu comme dans un mur de briques, nos cellules sont maintenues par un mortier constitué de lipides, auquel s’attaquent la plupart des savons (et même, à un moindre degré, l’eau!). « Cette sensation d’avoir la peau tendue après un nettoyage intense, c’est parce que nos défenses ont été endommagées », avertit la Dre Skotnicki, qui a troqué le savon contre l’eau micellaire pour laver son visage.

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Le résultat de cette hygiène robuste : une peau déshydratée, floconneuse, plus sujette aux poussées d’eczéma, à la rosacée et aux allergies. « C’est très commun, je vois ce genre de problèmes tous les jours chez mes patientes », relate la Dre Julia Carroll, dermatologue et professeure à l’Université de Toronto.

Un bon nettoyage demeure néanmoins une étape essentielle de tout rituel beauté. Il nous permet de nous débarrasser du maquillage, de la crème solaire et des impuretés accumulés pendant la journée, qui contribuent au vieillissement prématuré de la peau. Mais attention : pas besoin de se décaper le visage !

La Dre Catherine Tremblay, dermatologue, conseille de choisir un savon sans parfum et… sans savon. Oui, un savon sans savon. Il s’agit de ces nettoyants plus doux, aussi appelés « syndets » – ceux de la marque Cetaphil, par exemple–, qui moussent moins que les savons traditionnels. Alors que le pH d’un savon ordinaire tourne autour de 10, « le pH des syndets est d’environ 6, c’est-à-dire qu’il est semblable à celui de la peau. Ils sont donc moins dommageables pour notre barrière cutanée », explique l’experte.

Le choix d’un bon nettoyant dépend surtout de notre type de peau, selon la Dre Carroll. Les personnes qui ont une peau plus grasse opteront pour un produit à base d’eau, et celles dont la peau est plus sèche privilégieront un produit à base d’huile, ou encore une huile nettoyante. Dans tous les cas, la dermatologue conseille d’éviter les nettoyants dont la liste des ingrédients est longue comme le bras. « Moins, c’est mieux. Même avec les produits naturels, il faut faire attention, parce qu’ils contiennent souvent beaucoup de substances irritantes », précise-t-elle.

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Des principes dont on devrait également s’inspirer pour le reste de son corps, estime la Dre Skotnicki, selon qui la plupart d’entre nous n’ont pas besoin de se laver des pieds à la tête tous les jours. D’ailleurs, à moins que nous n’ayons passé la journée à labourer la terre, nos coudes et nos jambes sont-ils réellement sales ?

Elle conseille plutôt de se savonner uniquement les aisselles, les pieds et la région génitale, et de rincer le reste du corps à l’eau chaude. « Nous observons un nouveau phénomène : au moins 40 % des femmes affirment maintenant avoir une peau sensible. Je pense que les habitudes de vie en sont souvent les grandes responsables. Les gens se lavent deux ou trois fois par jour. Ils prennent une douche juste pour se réveiller le matin. Si on n’est pas sale, on ne se lave pas ! » conclut-elle.

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