Reines. C’est le nom du nouvel album d’Ingrid St-Pierre. Reines comme le sont les mères, les filles, celles qui portent notre avenir sur leurs épaules, celles qui bordent, qui soignent, qui enseignent, celles qui trouvent chaque jour le courage de se tenir debout au milieu de la tempête.
« J’ai appris que je portais une fille l’été où le mouvement #MoiAussi a pris son envol. Ça m’a bouleversée de penser que c’est dans ce monde que j’allais lui donner la vie. J’ai beaucoup réfléchi sur la place des femmes, celle à laquelle on veut les reléguer, mais aussi celle qu’elles revendiquent en portant à bout de bras les blessures de la société. J’ai envie d’incarner cette place qui nous revient, qui nous permet d’être grandioses. Je me sens plus libre que jamais dans ce que j’ai le goût de raconter et de défendre. »
Ses chansons tendres, mais aussi brutes et d’une grande sincérité, sont mises en valeur par le piano. L’autrice-compositrice-interprète sait magnifier les petites choses de la vie. « On m’associe souvent à la douceur et la naïveté. Un journaliste m’a déjà demandé s’il m’arrivait d’être en colère. Je ne crois pas que mes confrères reçoivent ce genre de questions. Oui, j’aime m’émerveiller d’un rien, mais je suis aussi terre à terre, lucide et pas trop polie. Nous aussi, les femmes, nous pouvons être plurielles », laisse-t-elle tomber.
L’album Reines incarne, par son minimalisme et sa vulnérabilité, la force du changement. Comme ce premier extrait sur la maternité, Mères, devenu l’hymne de Mères au front, collectif qui milite pour l’urgence climatique. « Quelque chose de plus grand, de plus fort est né de cette chanson. C’est pour ça que je fais de la musique… Pour la suite du monde. »
Reines, d’Ingrid St-Pierre, dès février 2023, chez les disquaires et sur les plateformes d’écoute.
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