Se poser les bonnes questions
Bien qu’il existe toutes sortes de barbecues, les appareils au gaz sont de loin les plus populaires. Et il en existe toute une panoplie. Comment choisir ? « On se demande d’abord quels sont nos besoins, dit François Gagné, directeur de Home Dépôt, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Si on a une grande famille ou que l’on reçoit souvent, on voudra sans doute un appareil ayant une grande surface de cuisson. Par contre, si on n’est que deux et que l’on reçoit peu, cela n’est sans doute pas nécessaire. Il est aussi inutile d’acheter un modèle muni d’une rôtisserie et de plusieurs réchauds si on ne l’utilise que pour faire cuire des steaks.
La facilité d’utilisation a aussi son importance. En magasin, on vérifie si la hauteur de la plaque de cuisson adéquate. Puis on ouvre et on ferme le couvercle afin de vérifier si l’opération est facile. On s’assure que l’appareil est pourvu d’un nombre suffisant d’espaces de rangement et que l’emplacement destiné à la bonbonne de propane est assez grand. « Il faut que celle-ci puisse y entrer et en sortir aisément », dit M. Gagné. Un panier à condiments nous semble utile ? Il ne doit obstruer ni l’accès aux commandes ni l’accès aux tablettes. Enfin, on note qu’un modèle muni de quatre roues est plus facile à déplacer qu’un modèle muni de deux roues.
On tient également compte du mode d’alimentation – la plupart des barbecues au gaz peuvent être alimentés tant au gaz propane qu’au gaz naturel ; il suffit de commander un appareil ayant le bon système de branchement – ainsi que de l’espace dont on dispose, tant pour utiliser notre barbecue que pour le ranger. « Si on place l’appareil sur un balcon, un petit modèle sera plus utile, dit M. Gagné. D’un autre côté, si on le range dans un espace restreint, on voudra peut-être un modèle muni de tablettes repliables. » Dans ce cas, on vérifie leur solidité.
Les critères de qualité
Le matériau. Les barbecues au gaz sont généralement en fonte émaillée ou en acier inoxydable. La différence ? S’il n’est pas d’excellente qualité, le premier matériau risque de rouiller à la première égratignure alors que le second ne rouille pas. Par contre, les appareils en acier inoxydable risquent, avec le temps, de subir une certaine décoloration.
Les grilles. Selon M. Gagné, il s’agit d’un élément important. « Une bonne grille va accumuler la chaleur et permettre de réduire le nombre de BTU utilisées », dit-il. Normand Hamel, propriétaire de Poêles et Foyers Rosemont, suggère de s’assurer qu’elle est lourde, car, de cette manière, on est certaine qu’elle retiendra bien la chaleur et qu’elle la transmettra. Enfin, il faut que les tiges soient suffisamment larges et rapprochées les unes des autres pour retenir les aliments.
La plaque radiante. L’ère des roches volcaniques et des briquettes en céramique est révolue. Aujourd’hui, la plupart des barbecues sont munis d’une plaque radiante métallique, qui répartit également la chaleur tout en empêchant le gras d’atteindre les brûleurs. Selon M. Hamel, pour qu’elle tienne ses promesses, il faut que la plaque soit suffisamment éloignée de la grille de cuisson et qu’elle recouvre bien les brûleurs.
Les brûleurs. Aujourd’hui, ils sont généralement en forme de tubes. « On s’assure qu’ils sont en acier inoxydable et qu’ils sont d’une bonne épaisseur, dit M. Gagné. Ils auront ainsi une bonne durabilité. Leur nombre varie de trois à cinq, selon la grosseur de l’appareil, l’important étant qu’ils soient suffisamment rapprochés les uns des autres pour que la chaleur soit uniforme. » « Si l’appareil est de qualité, cela ne devrait pas causer de problème, dit M. Hamel. On se préoccupe du nombre de BTU ? Selon le magazine Protégez-Vous, qui a réalisé plusieurs tests sur les barbecues, même à moins de 35 000 BTU, les appareils récents chauffent bien suffisamment », la difficulté étant plutôt de réussir à limiter la chaleur pour cuire les viandes blanches et les poissons.
Le mécanisme d’allumage. Selon M. Gagné, le système électronique (qui fonctionne à piles) serait plus facile à utiliser et aurait une meilleure durée de vie que le système rotatif (ici, c’est le mouvement qui crée l’étincelle). Dans un cas comme dans l’autre, toutefois, le mécanisme fonctionnera bien s’il est de qualité. Il faut simplement s’assurer que le système est à l’abri de la pluie. Sinon, il pourrait rouiller, ce qui l’endommagerait.
La rôtisserie. Certains appareils sont munis d’un brûleur à rayons infrarouges permettant de faire rôtir une grosse pièce de viande. Cela nous intéresse ? On s’assure que le modèle choisi est suffisamment grand pour faire cuire une pièce de viande de bonne dimension.
Les réchauds. Si on opte pour un appareil doté de brûleurs latéraux, on s’assure que ceux-ci sont suffisamment larges pour recevoir nos casseroles.
Le thermomètre. Il permet de connaître la température à l’intérieur de la coquille. Parfois, il s’enlève et peut aussi être utilisé pour piquer la viande. On se demande si ce petit extra, qui peut facilement être remplacé par un thermomètre à viande, nous sera vraiment utile.
Le prix et les garanties. Plus le prix est élevé, plus l’appareil est de qualité. Cela dit, dans les grandes surfaces, il est possible de trouver un modèle de base de qualité à partir de 250 $. Dans les magasins spécialisés, on demandera au moins 1 000 $ pour un appareil haut de gamme.
La durée de la garantie est généralement proportionnelle au prix du barbecue et à sa qualité. Dans les grandes surfaces, on trouve des appareils ayant une garantie allant jusqu’à 10 ans (les brûleurs y sont généralement garantis cinq ans). Dans les magasins spécialisés, plusieurs appareils sont garantis à vie (les brûleurs y sont généralement garantis 10 ans).
L’assembler
On craint d’avoir du mal à assembler notre barbecue ? C’est possible, surtout si on a choisi un gros appareil. Pour une somme allant de 35 $ à 75 $, la plupart des détaillants offrent de faire ce travail à notre place. Certains offrent également la livraison.
Bien l’entretenir
Pour que notre barbecue reste beau durant des années, il faudra l’entretenir. Pour que le nettoyage soit facile, M. Hamel suggère de laisser chauffer le barbecue une fois la cuisson terminée. « Cela fera une fine poussière, que l’on pourra enlever avec une brosse », dit-il. Par ailleurs, pour laver son barbecue, on utilise un savon doux. Et, si notre appareil est en acier inoxydable, on opte pour un nettoyant destiné à ce matériau.
… et le protéger
Pour que notre barbecue conserve longtemps son air de jeunesse, il vaut mieux le garder à l’intérieur durant l’hiver, et le couvrir d’une bonne housse le reste de l’année. Pour une housse de qualité, on compte entre 35 $ et 80 $.
Les autres types de barbecues
• Les barbecues au gaz portatifs. Ils ressemblent aux barbecues au gaz traditionnels, mais ils sont plus petits, n’offrent que les composantes de base et sont alimentés par une petite bonbonne de propane. Ils peuvent donc aisément être apportés en camping. Prix : environ 60 $.
• Les barbecues au charbon de bois. Il existe encore plusieurs amateurs pour dire que la cuisine au charbon de bois a meilleur goût. Parmi les appareils utilisant ce combustible, mentionnons le barbecue ouvert, communément appelé hibachi (il peut facilement être transporté en camping ou en pique-nique) ainsi que le barbecue fermé (muni d’un couvercle et d’un dispositif facilitant la circulation d’air). Ces appareils sont vendus dans la plupart des quincailleries. Prix : environ 10 $ pour le premier, 25 $ pour le second.
Les fumoirs
Ces appareils permettent de cuire lentement de grosses pièces de viande ou des poissons. Voici les principaux types de fumoirs :
• Le fumoir horizontal de type baril. Il est composé d’une chambre de fumage (c’est là qu’on place les aliments) séparée du foyer (où brûle le charbon de bois). Vendu dans certaines grandes surfaces et dans certains magasins spécialisés. À partir de 150 $.
• Le gril-fumoir en céramique. Il est composé de deux récipients en céramique d’un pouce d’épaisseur insérés l’un dans l’autre. Grâce à ses trappes de ventilation très efficaces, il chauffe très rapidement. Bien isolé, il demeure relativement froid, même lorsque sa chaleur intérieure est élevée. Il est offert en deux modèles : un rond et un ovale. Le premier procure une cuisson directe tandis que le second permet une cuisson directe et indirecte. De 1 200 $ à 1 500 $.
• Le fumoir fonctionnant à l’électricité ou au propane. Cet appareil, qui peut fumer des aliments à chaud et à froid, ressemble davantage à un réfrigérateur qu’à un barbecue. Prisé par les chasseurs et les pêcheurs, il se transporte aisément. Vendu dans les magasins spécialisés dans la chasse et la pêche. De 100 à 600 $.
