Voyages et escapades

Dans les temples d’Angkor

Visiter le Cambodge, c’est plonger dans un univers où les extrêmes se côtoient, car si ce pays est tristement célèbre pour le génocide qu’il a connu, il est aussi réputé pour les incroyables constructions d’Angkor, que j’ai explorées pendant trois jours.

Fondée au début du 9e siècle sous le nom de Yasodharapura, Angkor fut la capitale des rois khmers du Cambodge jusqu’au 15e siècle. Considéré comme le plus grand site archéologique au monde, Angkor profite d’un territoire de 400 km2 qui renferme 287 temples.

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Ce qui m’a le plus impressionnée

D’abord, Banteay Srei dont la création remonte au 10e siècle, alors que l’hindouisme dominait. La « citadelle des femmes » se distingue par les jolies couleurs de son grès et par la finesse des sculptures qui ornent ses pavillons.

Ensuite, Angkor Wat, qui est le plus grand bâtiment du complexe. Difficile de ne pas être subjuguée par cette formidable « ville-pagode » ou « ville-temple » qui fut construite au 12e siècle et qui s’étend sur un immense rectangle de 850 000 m2.

Enfin, Bayon, la « montagne magique », qui possède 54 tours, 200 sculptures du visage de Bouddha (symbolisant aussi le roi) et de fabuleux bas-reliefs d’une longueur de 1 200 mètres. Saisissant !

Mes petits bonheurs

Les jeunes femmes que nous avons surprises en pleine démonstration de l’Apsara, la danse traditionnelle khmère. Le maïs grillé au charbon que nous savourions à la fin de chaque journée. (Je boude depuis les épluchettes de blé d’Inde et leurs épis bouillis.) Et les voitures de police aux allures de « jouets grandeur nature », généralement abandonnées. Leurs occupants faisant la sieste dans les hamacs suspendus dans les arbres des environs…

Mon coup de cœur
M. Chang, qui pendant trois jours, s’est chargé de nos déplacements grâce à son tuk tuk à toute épreuve ! Peu loquace, il se contentait de nous déposer devant les temples avant de se ranger sur le bord de la route de terre par laquelle nous étions arrivés. Nous étions ensuite libres de visiter les lieux, aussi longtemps que nous le désirions, puis retournions réveiller M. Chang en lui chatouillant le pied. Chaque fois, il lui fallait quelques minutes pour comprendre où il se trouvait puis, d’un seul coup, il était prêt à repartir vers une autre destination, sourire aux lèvres.

Ce dont j’aimerais ne pas me souvenir

Les mauvais souvenirs ne viennent pas du site archéologique, mais bien des gens qui s’y trouvaient. Étonnamment, certains touristes restent indifférents devant le respect que devraient leur inspirer la grandeur et la complexité d’Angkor. C’est bien dommage, car lorsqu’on est assis au milieu d’un temple à admirer toutes ces merveilles, la dernière chose qu’on veut, c’est de se faire sortir de sa contemplation par un touriste bruyant qui court vers le sommet du bâtiment en chantant Eye of the Tiger…  Loin d’être le pire, ce pseudo-Rocky Balboa ne faisait pas le poids contre les autres visiteurs qui adoptaient des positions obscènes devant les statues des temples. De jolies poses immortalisées grâce aux joies du numérique.

Ce que j’aurais aimé faire

Si j’avais eu un peu moins d’orgueil, j’aurais grimpé l’une des montagnes à dos d’éléphant, plutôt qu’en marchant. Si j’avais eu beaucoup plus d’argent, je me serais payé une balade en montgolfière.

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