Beauté

Beauté : Les petits pots passent à l’histoire

Palettes de maquillage explorées à l’infini, découvertes scientifiques pointues, soins cosmétiques réinventés… Après le big bang des années 1960, l’univers de la beauté est encore en expansion.

Les années 1970

Cheveux en liberté
Les cheveux bougent librement : tignasses indomptées, boules afros crépues ou, simplement, chevelure longue et lisse à la Ali MacGraw dans Love Story. Jusqu’à ce qu’une populaire série télé, Drôles de dames, nous fasse découvrir Farrah Fawcett et sa crinière blonde de lionne, taillée en dégradé. Ce faux négligé de mèches retroussées (les flips) est devenu la coupe la plus réclamée de la décennie dans les salons de coiffure.

Bientôt, la musique disco enflamme les pistes de danse de la planète et les cascades de boucles (naturelles ou permanentées) atteignent un sommet de popularité. Pendant ce temps, les punks font leur révolution capillaire à coups de crânes rasés, de crêtes hérissées et de colorations improbables à base de Kool-Aid…

Des dents du bonheur et un léger strabisme n’ont pas empêché Lauren Hutton de faire la page couverture du Vogue américain 26 fois, et d’être la première mannequin à signer un contrat d’un million de dollars par année (avec Revlon). (Photo : Getty Images / Albert Watson ).

Mascara Great Lash de Maybelline, 7,49 $ (Pharmacies et Walmart)

Produit culte : Maybelline Mascara Great Lash
Le mascara Great Lash a conquis les beautistas dès sa sortie en 1971. La recette de ce succès ? Une formule révolutionnaire à base d’eau et facile à démaquiller. Une technique d’application simplifiée grâce au goupillon à brosse épaississante. Un tube reconnaissable entre mille, avec son rose et son vert pop. Et, bien sûr, le prix d’ami : il coûte moins de 8 $ aujourd’hui – une aubaine!

Le moment AHA
En 1974, deux scientifiques font une découverte majeure alors qu’ils étudient des patients atteints d’ichtyose, une maladie rare de la peau. Ils constatent les bienfaits des acides AHA (alpha-hydroxylés) sur les couches superficielles de l’enveloppe cutanée, qui agissent comme exfoliant sur l’acné et les taches pigmentaires. Les chercheurs commercialisent cette avancée en fondant la marque NeoStrata, qui sera la première société de cosméceutiques à percer le marché canadien.

Les fards brillent la nuit et le jour
Les boules miroir à mille facettes des discothèques multiplient les éclats de lumière. L’industrie cosmétique met au point des pigments nacrés à base de mica et les introduit dans des ombres à paupières. La diva disco Donna Summer inspire notre mise en beauté : du fard scintillant en crème – bleu ou vert la plupart du temps –, généreusement appliqué sur la paupière et l’arcade sourcilière.

Donna Summer ( Photo : Getty Images / Harry Langdon )

Hier&Aujourd’hui : Herbal Essences

Shampooing puissant Aloès + Chanvre Bio:Renew, Herbal Essences, 7,96 $ les 400 ml

Les années 1960

Regard de poupée
Pop, gogo, yé-yé : ces joyeuses syllabes décrivent bien cette décennie qui appartient à la jeunesse. Le monde a les yeux rivés sur un Londres en effervescence. Les filles branchées copient le maquillage de poupée de Twiggy et de Jean Shrimpton, les mannequins de l’heure. Le look recherché : un trait épais d’eye-liner, du fard blanc (ou turquoise) et, surtout, les fameux faux cils araignées de la marque de cosmétiques Yardley London, à laquelle les deux égéries prêtent leur visage. Les bouches se font discrètes sous une couche mate rose pâle, pêche ou nude.

Avec ses taches de rousseur et ses grands yeux frangés d’épais faux cils, Twiggy ressemble à une poupée.

 

Révolution dans le nettoyage de la peau

Ça brasse dans les béchers des laboratoires ! Deux nouvelles approches vont transformer nos habitudes de nettoyage du visage :

  • Le Soin de la peau en 3 étapes de Clinique supplante la basique ablution au pain de savon et à la débarbouillette. Les Américaines découvrent en 1968 le concept en trois étapes : Nettoyer-Exfolier-Hydrater. Vêtues de leur sarrau blanc, des consultantes Clinique postées dans les magasins déterminent le type de peau des clientes, qui repartent avec une petite trousse personnalisée comprenant le Savon facial, la Lotion clarifiante et l’Émulsion hydratante tellement différente.
  • De l’huile pour se démaquiller ? L’idée, fort populaire aujourd’hui, remonte pourtant à 1967 et le crédit en revient à Shu Uemura, aide-maquilleur sur des plateaux de cinéma, qui a fondé par la suite sa propre entreprise de cosmétiques.

Pièces de collection : ces flacons en série limitée de l’huile maquillante Unsmask, Shu Uemura

Produit culte : Huile de bain Skin So Soft, d’Avon

Voici une icône qui trône sur le bord de nos baignoires depuis près de 60 ans. L’huile de bain continue à adoucir et à hydrater la peau en nous enveloppant d’un parfum vivifiant d’herbes et de conifères. Elle domine encore les ventes dans la catégorie des produits pour le corps.

Huile de bain Skin So Soft, Avon, 42 $

En 1961 Avon célèbre ses 75 ans et met en avant ses chics représentantes dans ses publicités.

Hier&Aujourd’hui : Klorane

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