38 ans, relationniste dans le domaine du spectacle. En couple.
Rhinoplastie, lifting du front, augmentation mammaire, peeling, implant au menton.
Rosemonde est une pétillante blonde qui n’a peur de rien. Une fille au look impeccable : le cheveu de la bonne longueur, la pommette modelée, le jean ajusté juste ce qu’il faut. Elle a subi cinq interventions esthétiques et en projette une autre. Le bistouri et l’aiguille ne l’effraient donc pas? « La chirurgie esthétique n’est pas pour les anxieuses ni pour les victimes, répond-elle avec aplomb. Les risques, je les assume totalement. » La première fois, Rosemonde avait 28 ans. C’était pour corriger son « nez long et bossu ». Le résultat a été à la hauteur de ses attentes. À tel point que, quatre ans plus tard, elle fait remodeler ses seins. « Ils étaient beaux, mais pourquoi ne pas les avoir plus gros? » lance-t-elle. À 33 ans, elle recourt au peeling pour améliorer son grain de peau. L’année suivante, se succèdent lifting du front et implant au menton. Sa recherche de la perfection est donc sans fin? « Je sais que la chirurgie esthétique n’apporte pas l’amour ou le bonheur, dit-elle sur le ton de quelqu’un à qui on a plus d’une fois fait la leçon. Mais on vit à une époque où s’embellir est possible. Je ne suis pas dans la recherche de la perfection, je suis plutôt dans le plaisir. » Le plaisir? « Celui d’embellir son corps, la fierté de bien paraître. De savoir que, même si on avance en âge, on n’est pas nécessairement sur le déclin. » Jusqu’ici, ses interventions ont coûté quelque 50 000 $. N’aurait-il pas été plus sage d’investir cet argent dans une maison ? Elle rit. « J’ai déjà une maison et une voiture payées! »
33 ans, directrice de Spécialités MB, entreprise de transformation alimentaire. En couple.
Laser fractionnel CO2 pour effacer les cicatrices d’acné.
Visage ouvert, sourire chaleureux et poignée de main ferme : on voit bien pourquoi Martine St-Arneault s’est retrouvée à la tête de l’entreprise familiale, il y a six ans. À 33 ans, elle gère 40 employés, en plus d’être mère d’un enfant de trois ans. Son temps est compté, alors se contempler dans le miroir, très peu pour elle. Mais... « Vers l’âge de 18 ans, à cause d’un débalancement hormonal, j’ai fait une poussée d’acné importante », raconte-t-elle. Grave au point de laisser des cicatrices, surtout à la mâchoire. « Ça me complexait un peu. Il fallait y aller fort sur le maquillage pour cacher ces marques. » Comme elle connaissait un dermatologue en qui elle avait confiance, elle a essayé le relissage cutané. Elle a reçu deux traitements et s’apprête à en subir un troisième. « Après l’intervention, qui est tout de même un peu douloureuse, la peau est rouge et rugueuse... » Trois jours après le traitement, on doit frotter l’épiderme pour lui permettre de s’exfolier ; on voit apparaître une peau neuve en dessous. Mais l’effet optimal se verra trois mois après l’intervention, lorsque les cellules se seront renouvelées. « Toutes les marques d’acné ont disparu... mais je veux recevoir un troisième traitement, parce que ca donne un coup d’éclat à la peau, qui est plus ferme, plus lumineuse ; les pores sont invisibles. » Des regrets? « Oui, un seul : ne pas avoir subi cette intervention plus tôt! »
47 ans, chef recherchiste de l’émission Ça commence bien, à V. Célibataire.
Double lifting, haut et bas du visage, plus injections de maintien.
À 45 ans, Danielle a décidé de subir un lifting complet. « Depuis quelques années déjà, j’avais l’impression de ne plus me reconnaître quand je me voyais dans la glace », dit cette grande et élégante femme qui porte ses cheveux noués en une petite tresse juvénile. Des sillons se creusaient de part et d’autre de sa bouche et lui donnaient, selon elle, un air fatigué. Elle a choisi son chirurgien pour sa façon de faire, raconte-t-elle. Il pratique de toutes petites incisions, dans lesquelles il glisse un instrument qui lui permet de saisir les muscles du visage un à un et de les remettre en place. Une technique qui évite l’effet « peau tirée » que l’on redoute tant. Et, point important, il opère sous anesthésie locale. « Heureusement, car je redoutais l’anesthésie générale. » Une semaine après l’intervention, on retirait les pansements. « En me voyant dans le miroir, j’ai eu peur. J’étais tellement enflée... j’ai fondu en larmes. » L’enflure s’est résorbée au bout de quelques jours. Aujourd’hui, Danielle est contente de ce qu’elle voit dans le miroir. « Cette intervention m’a donné confiance en moi, dit-elle. Je vais plus au-devant des autres. J’attire plus le regard des hommes. » Va-t-elle recommencer? Hum! Ce n’est pas sûr. Cette intervention lui a tout de même coûté 14 000 $! Des conseils pour celles qui seraient tentées par l’aventure? « Informez-vous. Voyez trois ou quatre médecins. Mettez vos questions par écrit et notez leurs réponses. Et ne culpabilisez pas de vouloir améliorer votre apparence! »
45 ans, secrétaire. En couple.
Botox, produits de comblement.
Yeux noirs, cheveux noirs, petites lunettes, Chantal Haché m’accueille dans le bureau de dentiste où elle travaille. Cette mère de trois adolescents ne cherchait pas les changements draconiens. Elle désirait seulement se débarrasser des parenthèses qui encadraient sa bouche. « Les fameuses rides de marionnette », soupire-t-elle. Comme la clinique de soins esthétiques logeait dans l’édifice où elle travaillait, le pas a vite été fait. « Vous êtes au bon endroit pour les miracles », lui a dit le médecin en souriant. Chantal a reçu des injections de Botox entre les sourcils, pour détendre les muscles et effacer la ride du lion. On lui a aussi injecté de l’acide hyaluronique – un produit comblant – dans les rides qui encadraient sa bouche. Elle ne raffole pas des aiguilles, mais le médecin injecte un anesthésique en même temps que le produit de comblement. « Ça ne fait pas mal », dit-elle. Coût de l’opération : 1 500 $. Était-elle inquiète? « Pas inquiète, mais sceptique. Je ne croyais pas que cela marcherait pour moi. » Le résultat l’a enchantée. « C’est un changement subtil. Je me trouve plus belle, j’ai l’air reposé. » Rentrée à la maison, elle a voulu savoir si son mari et ses enfants remarquaient une différence. Ouais, mais quoi au juste, ils ne savaient pas. Le seul hic, c’est que l’effet des injections de comblement et du Botox dure à peu près six mois. Va-t-elle récidiver? « Oui. Je ne veux pas revenir à mon ancien moi. Même si ça coûte 1 500 $ chaque fois... »
34 ans, chargée de projet. Célibataire.
Rhinoplastie.
« Je trouvais mon nez affreux, raconte Chadi. Il était long, bossu et se terminait par un gros bout charnu. » Un nez hérité de son père. « Sur lui, il était parfait. Mais sur moi, c’était horrible », dit cette fille d’origine iranienne qui vit au Québec depuis quatre ans. Malgré tout, elle craignait de passer sous le bistouri. « J’avais trop peur pour tenter quoi que ce soit. Peur de mourir sur la table d’opération. Vous voyez le genre? » Alors, comment en est-elle arrivée à accepter la rhinoplastie? « En Iran, toutes les femmes portent un foulard et sont habillées de la tête aux pieds. On ne voit que leur visage, qu’elles veulent le plus parfait possible. » Alors elles subissent des interventions esthétiques, surtout au nez. Chadi l’a fait, elle aussi, lors d’un voyage dans son pays natal. « C’est ma tante qui a trouvé le chirurgien. Je me sentais en sécurité : je savais que mes parents s’occuperaient de moi durant ma convalescence. » Au réveil, elle voit dans le miroir ce qui lui apparaît comme un désastre. « Mon nez était trop retroussé... On aurait dit un nez de cochon! » Mais au bout de trois semaines, elle s’est mise à aimer ce nez délicat, qui lui sied fort bien, d’ailleurs. « J’ai plus confiance en moi, surtout avec les hommes. Je suis même devenue un peu flirt! » Seul bémol : sa voie nasale gauche est un petit peu trop étroite. « Je respire mieux lorsque je suis couchée sur le côté droit. » Lui manque-t-il parfois, le nez de ce père qui vit à l’autre bout du monde? « Mon Dieu, non, dit-elle. J’ai déjà ses yeux et son caractère. Cela suffit! »
Nous remercions de leur collaboration : Médime, Institut de médecine esthétique, (medime.com), Dr Guy Sylvestre, clinique de dermatologie de Montréal (dermatomontreal.com), Médecine esthétique Dr Yves Hébert (dryveshebert.ca), Dr Nabil Fanous (dr-nfanous.com).
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