Blogue de la rédac

Le film de Madonna en dvd : bon ou pas bon

W.E., le film de Madonna, est à louer, mais cela en vaut-il la peine?

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La relation entre Madonna et le cinéma est difficile, c’est le moins qu’on puisse dire. Malgré tout, malgré les mauvaises critiques et les flops publics, elle s’acharne, persiste et signait récemment un troisième film, W.E., lancé au Festival de Venise. Sorti en salles dans l’indifférence générale il y a quelques mois, cette œuvre historico-mélodramatique est depuis la semaine dernière disponible en DVD. Vous l’avez peut-être vue, et comme moi, vous avez hésité, tergiversé 2 minutes et quart pour repartir finalement avec Goon (le truc de hockey avec Marc-André Grondin) sous le bras.

Mais hier j’ai pris la décision de regarder W.E., parce que plusieurs personnes au bureau et quelques amis curieux me demandaient si je l’avais vu et ce que j’en pensais. Voilà, c’est fait, je peux maintenant avouer que le film est… moins pire que je redoutais. Je l’ai écouté jusqu’au bout, ce qui devrait me mériter un billet pour voir le show de Madonna au Centre Bell. Sur un échelle de 1 à 10, 10 étant un chef-d’œuvre (plutôt rare de nos jours), je lui donne 5.

Il faut donner ça à Madonna : elle a du cran, cette femme, car elle n’a peur de rien. Mélanger deux destins aux antipodes exige un savoir-faire qu’une poignée de metteurs en scène possède (et elle n’est pas membre de ce groupe restreint, désolé). Mais, elle s’en fout royalement, elle en avait envie et tant pis.

Quels destins, demandez-vous? Celui, fascinant et full glamour, de Wallis Simpson, une Américaine deux fois divorcée, et du roi d’Angleterre, Édouard, qui a abdiqué pour elle en 1936. Et un autre, ennuyant au possible, d’une Newyorkaise désabusée mariée à un médecin riche et distant, et qui passe son temps chez Sotheby’s où se déroule une vente aux enchères des objets du couple Wallis et Édouard (d’où le titre W.E.), en 1998.

Le problème avec W.E. est en quelque sorte le même qu’avec Laurence Anyways : difficile, voire impossible, de regarder le film pour ce qu’il est, sans penser à la personne qui l’a fait. Xavier Dolan a 100 fois plus de talent (au cinéma) que Madonna, là n’est pas la question. Sauf qu’en visionnant son film, je ne pouvais oublier que Dolan n’a que 23 ans, avec les défauts et les qualités de sa jeunesse, et qu’il s’agissait ici de l’œuvre d’un véritable prodige. Ce qui se passe sur l’écran passe alors presque au second plan. Alors que Madonna fait ce qui lui plaît, car elle peut se le payer, et ses contacts lui permettent de tourner dans des châteaux et de s’entourer de gens très talentueux (les fanas de beau linge seront servies dans W.E., car Wallis était une carte de mode, chose qui a sans doute beaucoup plu à la réalisatrice et co-scénariste). Alors, oui, W.E. est une curiosité pour quiconque suit la carrière de la Material Girl depuis 30 ans.

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