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Blogue de la rédac

Vous en connaissez des mauvais pères comme ça?

Guy Delisle récidive avec une charmante BD.
 
Vous en connaissez des mauvais pères comme ça?

Il y a quelques semaines, en préparation à notre dossier annuel «Les hommes qu’on aime», je n’ai pas pu résister. J’ai relancé son nom : « Guy Delisle ! » Jean-Yves et Mylène, journalistes maison, m’ont répondu : «On l’a présenté, l’an dernier»… D’accord, mais il vient de lancer un autre petit recueil fort bien tourné dans lequel il livre quelques anecdotes de sa vie familiale.

Bon. Je ne m’obstinerai pas. Mylène défendait aussi le comédien Normand D’Amours – sans succès. Choisir les hommes qu’on aime pour le numéro de mai n’est jamais chose facile. «Ok, d’abord, je vais en parler dans le Blogue de la rédaction», ai-je lâché. C’est ça, fais donc ça…

J’ai succombé au charme de ce bédéiste québécois en décembre 2011. En me promenant à la librairie, j’avais été attirée par le titre de son roman graphique : Chroniques de Jérusalem. Tous les soirs, pendant quelques semaines, j’y ai plongé avec ma fille cadette – l’ouvrage fait tout de même 304 pages. J’y retrouvais des images ramenées d’un voyage en Israël, pays qui m’a bouleversée.

En quelques traits, Delisle, fin observateur, arrive à saisir les enjeux politiques, mais surtout la vie des Israéliens, Palestiniens et humanitaires – sa femme travaille pour Médecins sans frontières. Vraiment fascinant. Ses dessins à la fois candides, sobres et amusants nous en apprennent davantage qu’un grand reportage. Il avait réussi le même tour de force avec Chroniques birmanes parues en 2007.

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Aucune surprise au fait que Guy Delisle ait remporté le prix du meilleur album 2012 au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (en France) avec Chroniques de Jérusalem. (Voilà pourquoi il se retrouvait dans notre sélection des hommes qu’on aime, en mai 2012.)

Cette année, le bédéiste délaisse les questions sociopolitiques pour aborder les réalités «domestiques» – un projet qu’il avait d’abord commencé sur son blogue. Le Guide du mauvais père, c’est irrévérencieux à souhait. Un vrai plaisir coupable pour tout parent. J’avoue que celui-là, je l’ai lu sans les enfants.

On y voit défiler nos lâchetés quotidiennes, nos petits mensonges et nos élans pas-politiquement-corrects. Il faut voir le papa accueillir sa fille Alice qui lui offre un dessin. D’abord : «C’est très joli, ma chérie. Tu es une véritable artiste, tu sais. Si ça se trouve, un jour tu feras des bandes dessinées comme ton papa.» Et puis s’ensuit un long monologue sur l'importance du travail bien fait et de la qualité du matériel utilisé, sur la notion de cadrage et de perspective… «Et là, mmm c’est pas pour critiquer, mais il va falloir travailler ton dessin un peu. Faut bosser sérieusement, sinon ça ne vaut pas la peine de courir après les éditeurs!»

Pour une petite pause, allez vite consulter le blogue de Guy Delisle.

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Le Guide du mauvais père 1, par Guy Delisle, les Éditions Delcourt, collection Shampooing, 15,95$.

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Rédactrice en chef du magazine Châtelaine de 2016 à 2023.

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