Chacun son cinoche

Prochain épisode

La vraie vie et les téléséries se ressemblent. Simplement, les secondes vous empêchent de dormir même si vous n’êtes que simple spectateur.

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Hier soir, j’ai terminé la série « Pauline et Gilles » et j’ai entamé « Downton Abbey« , recommandée par le chroniqueur Hugo Dumas et ma copine Louise Latraverse.

Dans la série « Pauline et Gilles », nous avons appris que le sauveur du Parti Québécois (je le dis sans ironie) va se remettre au ski de fond après un K.O bien envoyé qui l’élimine plus ou moins mais semble lui fournir assez de corde… pour retourner s’entraîner. Voilà une information coulée qui arrange tout le monde. Et la réaction du monsieur aussi.

Dans Downton Abbey, on apprend plutôt que le Titanic a coulé l’héritier de la fortune Crawley et que les trois filles du comte Crawley ne sont pas éligibles à hériter en raison d’une vieille loi sexiste qui les en empêche. Les temps ont bien changé, mais peut-être pas tant que ça.

Je lisais avec intérêt la chronique de Chantal Guy, samedi, et elle m’a déculpabilisée de toutes ces heures passées à me délecter (fuir? fantasmer? vivre par procuration?) de téléséries, ces dernières années. Je suis accro. Autant, j’ai beaucoup délaissé le roman (je lis toute la journée; le soir venu, le besoin de changer de vitesse et de me faire raconter une histoire sans effort l’emporte), autant la télésérie est devenue mon évasion favorite. Et ça empêche de faire trop de bébés…

Si j’ai doucement commencé avec les classiques « Sex and the city », « Six feet under », « Rome », « Mad men », « Weeds » (jusqu’à la 4e saison, après ça se gâte), « Modern Family » (reprise en français à Télé-Québec mais je ne peux pas imaginer Glorrrrrrria sans son accent latino inimitable), « Damages » (je viens de terminer la 4e saison et le sevrage sera difficile), et fait quelques tentatives infructueuses du côté de « In treatment » ou d’autres séries que j’ai remises à plus tard (Tudor, par exemple), le genre m’accroche et me fait palpiter le palpitant.

J’ai même cédé « aux » « Apparences« la semaine dernière et à « Sherlock » samedi soir (la nouvelle mouture de la BBC est franchement séduisante avec ce personnage du XIXe siècle balancé en 2010 à Londres. Un délice à visionner avec les sous-titres en anglais si vous ne voulez pas tout perdre. Sherlock parle vite, pense vite et agit tout aussi rapidement. Ce qu’il doit souffrir dans la vraie vie aux côtés d’humains moyennement équipés.

Généralement, j’attends que la série soit assez avancée pour me payer quelques épisodes enchaînés. Et je ne regarde jamais les épisodes à la télé. La publicité casse trop le rythme. Netflix, Tou.tv, iTune, DVD, j’achète ou je loue ou j’en profite gratuitement selon les disponibilités.

J’ai initié mon mari moins neuf qui ne regardait plus la télé depuis « Septième nord » et il est devenu encore plus accro que moi. Il consulte désormais les forums en cachette pour m’annoncer ce qui s’en vient. Même pour la série « Pauline et Gilles », il est très fort car il connaît bien le milieu et la « bête »: « On se croirait dans la série Damages. Mais il n’y a pas de coïncidences, en politique« , m’a-t-il dit ce matin en commentant le retrait de Duceppe et en me lisant Manon Cornellier à haute voix.

Dans les séries, non plus, pas de coïncidences. Que des rebondissements arrangés avec le gars des vues. Et c’est ce qu’on aime.

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