Générale

Dans la peau d’Haïti

Hier matin, la première chose que j’ai faite, c’est d’envoyer un don au CECI. Put your money where your mouth is. Après, je suis allée encourager la journaliste Chantal Guy sur son Facebook. Les réseaux sociaux, parfois, c’est un petit miracle. Et j’ai eu le coeur serré, serré pour cette communauté qui est si importante à Montréal. Ce matin encore, en lisant les journaux, en apprenant la mort de l’écrivain Georges Anglade et de sa femme, qui étaient du voyage avec Dany Laferrière.

Je l’ai déjà écrit ici, Haïti est ce que j’ai vu de plus pauvre dans ma vie. Loin devant le Cambodge, peut-être autant que le Népal (qui ne donne pas sa place non plus) mais sous le soleil exactement. Et sous ce soleil si cru, on ne peut rien cacher.

Par contre, pour le sourire, Haïti chérie remporte la palme. J’ai toujours admiré l’enfance enfouie au fond des tripes haïtiennes. Je n’y suis pas retourné depuis 23 ans et j’ai encore souvenir de ces adultes qui nous envoyaient la main, de leur sourire éclatant, du cadeau (un mortier en bois et son pilon sculpté) que l’un d’eux m’a fait en espérant me marier…

Les Haïtiens n’avaient rien et le partageaient. Aujourd’hui ils n’ont plus rien et c’est à nous de partager.

Photo : – Le Devoir Annik MH De Carufel

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