Nous sommes toujours à la frontière du réel et de l’imaginaire. Happés par des histoires inventées que nous aimons aimer. Le 6 octobre prochain, tout sera terminé. Mon B aura six ans et les années magiques, seront (en principe…) derrière lui. Précoce comme il est, j’espère seulement qu’entre temps, il n’écrira pas une web-fiction qui s’intitulera « J’ai tué ma mère » ou « Ma mère, cette chocohoolique », ou « Ma mère, mon miroir fêlé », ou n’importe quoi de mammaire. Parce que jusqu’à maintenant, fiston ne fait aucun effort pour départager la réalité de la fiction. C’est ce qui m’inquiète.
Entre les Filles de Caleb, que je visionne avec lui depuis deux mois et Star Treck ou le film de Kung Fu loué au magasin vidéo, tout gravite sur le même plan. Spock, Bruce Lee ou Émilie Bordeleau, même combat. Et je suis certaine que dans sa tête toutes les époques coexistent. Spock pourrait parfaitement se retrouver sur les bancs d’école d’Émilie. Ben quoi! L’autre jour, y’avait un de ses personnages préférés de Toc-toc-toc, le boulanger Azim, qui s’est retrouvé chez Ricardo. Il n’en fallait pas plus pour qu’il sache que Ricardo n’existait pas pour vrai.
D’ailleurs, si Ricardo existait pour vrai, je ne passerais pas des minutes (heures?) inestimables sur son site à saliver devant les recettes de gâteau. Dès que j’ai deux minutes, je m’envole direction desserts et je rêve. Ce sont mes minutes magiques à moi. Et la réalité n’a pas besoin d’être plus vraie que ça.