Hier soir, mon amie Louise est repartie avec 12 oeufs sous le bras (dont un en chocolat) et mon amie Bibi avec un chapon de dix livres provenant de la même ferme bio, ma voisine à la campagne. Je fais de drôles de cadeaux de Pâques mais je ne jure que par mes oeufs frais, je leur voue un culte. Ils sont tellement gros que parfois, il faut faire tenir le carton avec un élastique. Et ils sont tellement frais qu’il faut les cuire plus longtemps, qu’ils s’écalent difficilement et qu’il est impossible de les pocher sans pochoir à oeufs. Ma crème caramel est jaune beurre et mes gâteaux aussi. Je prends les réservations pour mes sandwiches aux oeufs.
Le jour où Montréal permettra des poules en ville, les poules auront-elles des dents? En attendant, on peut lire que Ricardo aura ses poules dans le Vieux-Chambly cet été dans le dernier numéro de son magazine et que Marie-Claude Lortie rêve d’avoir les siennes, ici. Cécile Gladel s’était aussi penchée sur la question l’année dernière sur son blogue.
De mon côté, je me console en regardant les dindons sauvages déambuler librement sur mon terrain à la campagne. Ça fait toujours un drôle d’effet de les voir se balader seuls ou en groupe. Et quand j’entends les loups hurler la nuit, j’ai toujours une petite pensée pour Atocas et Blanc-ou-brun. Peut-être que je devrais songer à les domestiquer?
Très tendance tout ça et le signe que la nostalgie du vivant et du rural est au coeur de l’urbain, même le plus endurci.