Générale

Omar m’a tuer

Le récit d’une histoire vraie, le film « Omar m’a tuer », qui prend l’affiche demain, m’a bouleversée.

En résumé: un jardinier maghrébin est accusé du meurtre de son employeur, une vieille dame riche, à Mougins, près de Marseille. Elle écrit sur le mur de la cave, au bout de son sang: « Omar m’a tuer ». Le hic, c’est que la dame en question est lettrée et n’aurait pas commis une telle faute d’orthographe. Et qu’Omar n’aurait pas pu écrire cette phrase car il est analphabète. Et pourquoi s’accuser lui-même, de toute façon.

N’empêche, l’enquête est bâclée, on tient le coupable, c’est Omar. Fin de l’histoire. Omar Raddad est emprisonné; il en prend pour 18 ans. Famille, femme et enfants sont éplorés. Omar clame son innocence.

L’histoire aurait pu en rester là si ce n’avait été d’un écrivain « de combat » qui a décidé de refaire l’enquête et d’en dévoiler les incohérences. Du travail de flic, d’observateur, de curieux, d’inspecteur Columbo. Du matériel psychologique aussi, très utile pour un écrivain. Et des thèmes porteurs: les erreurs judiciaires, le racisme, la justice à deux vitesses. Le film est tiré du livre, « Omar, la construction d’un coupable« .

Le comédien qui incarne Omar, Sami Bouajila, est d’une vérité bouleversante. Bien sûr, le film nous invite à endosser l’innocence d’Omar. Et l’avocat des causes célèbres et délicates, Jacques Vergès, est assez convaincant.

Aujourd’hui libre, Omar Raddad portera cette histoire toute sa vie, film, biographie romancée, ou pas. Omar ne peut plus travailler comme jardinier… Vous dites? Oui, les plantes pourraient s’en trouver traumatisées.

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