Ces jours-ci, je relis Pas, ces délicieuses chroniques de coureur, réunies dans un beau livre jaune constellé d’autant d’éclats de rire qu’il y a de stations d’eau pendant un marathon. Yves Boisvert cultive un ton « pince sans rire » tout à fait approprié aux affres et joies du coureur.
Le lire (et le relire) est un must, au même titre que les intervalles et la longue course du dimanche.
Extrait…
« Ce temps-là n’est tellement pas perdu. Il est volé à mon horaire de fou. Mardi midi? Ah non, désolé, je ne peux pas manger avec vous, j’ai… quelque chose. Je ne dis pas que je vais m’entrainer, ça pourrait froisser l’interlocuteur. Mais je suis pris. Y’à rien à faire.
… Bref, j’en suis venu à la conclusion soudainement que je n’ai absolument pas le temps de ne pas courir ».
Ou encore…
« La nuit d’avant un marathon n’est jamais bonne parce que tous les livres sur les marathons disent que la nuit d’avant un marathon n’est jamais bonne. Alors, soit parce que cette idée empêche le coureur de dormir, soit parce que le coureur fait exprès de ne pas bien dormir pour respecter à la lettre ce que prescrivent les livres, on ne dort pas bien.
Quel est le connard qui a écrit ça en premier? »
Cher Yves Boisvert, je ne sais pas qui a écrit ça en premier, mais une chose est sûre, dans la nuit qui précède une course, nous sommes plusieurs à penser à vous pendant notre insomnie.