Je pense que je pourrais décrocher un doctorat en listes de tâches. Toujours à la recherche d’un système efficace pour dompter ma procrastination et partager les responsabilités domestiques, j’ai sérieusement approfondi la question. Productivité ! Équité ! Libertééé ! Je perfectionne encore ma méthode, mais je connais maintenant quelques mécanismes fascinants de la psychologie humaine.
D’abord, il faut TOUT se sortir de la tête. La simple action d’inscrire des éléments sur une liste ménage le cerveau, qui ressasse sans cesse les tâches à terminer. Ce phénomène très gossant a un nom : l’effet Zeigarnik, du nom de la psychologue russe qui en a fait l’étude en 1927. La mémoire a tendance à mieux se rappeler les tâches inachevées ou interrompues, et elle vous fait subir une tension cognitive résiduelle (en d’autres mots : ça hante votre esprit) afin que vous n’oubliiez rien. Alors, si vous êtes constamment dérangée par vos enfants ou vos collègues, c’est scientifiquement normal que vous vous sentiez mi-folle, mi-possédée.
D’où la nécessité de cesser le multitâche et de compenser par la sensation grisante de terminer une liste. Impossible ? Pas si cette dernière ne compte que trois éléments ! Cachez le reste, vous y reviendrez. La manipulation mentale est douce au cœur de la femme occupée.
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