La marche nordique, c’est branché
Il y a quelques années, presque personne n’en avait entendu parler. Pourtant, bien du monde aujourd’hui ne peut plus se passer de ce sport complet – même les bras sont sollicités –, qui comporte un entraînement en groupe suivi d’une randonnée. « La marche nordique se pratique en toutes saisons. Elle a été inventée en Finlande dans les années 1980 pour que les skieurs de fond continuent à s’entraîner l’été », explique Yan Blanchard, fondateur de Chinook Aventure de Saint-Hyacinthe. Les bâtons utilisés par les marcheurs leur permettent de se propulser vers l’avant et d’avancer plus rapidement (de 5 à 8 km/h, parfois plus), tout en diminuant l’impact sur les articulations – genoux, chevilles et hanches.
« Les bâtons favorisent le mouvement des bras et du haut du corps, dit Yan Blanchard. Une heure de marche nordique équivaut à une heure et demie de marche ordinaire. » Que celles qui cherchent à perdre quelques kilos se passent le mot : en une heure de marche nordique, on brûle 400 calories, comparativement à 280 dans une randonnée traditionnelle.
Envie d’essayer ? quelques clubs de plein air, dont Chinook Aventure (1 888 599-0999) et Marche Nordik (514 773-7103), offrent des activités dans de nombreux parcs au Québec. Ils fournissent même les bâtons de marche. Consulter aussi le site de la Fédération québécoise de la marche.
La marche sportive pour motivées seulement
Ce type de marcheuse ne regarde pas pousser les fleurs quand elle s’élance – en général, sur un terrain un peu accidenté. Selon le vocabulaire de la Fédération québécoise de la marche, on parle de marche de santé quand la personne se déplace à environ 4 km/h, c’est-à-dire le rythme qu’on peut adopter en se rendant à pied au bureau par exemple. À 5 ou 6 km/h, on dira qu’il s’agit de marche rythmée. Au-delà de 6 km/h, la marche rapide exige des mouvements du corps énergiques et ses effets sur la forme physique sont comparables à ceux du jogging.
Envie d’essayer ? la Fédération québécoise de la marche compte plus de 100 organisations affiliées, chacune ayant ses spécialités. Consulter leur calendrier dans le magazine marche–randonnée.
Moi, mes souliers
Pour se lancer, tout ce dont on a besoin, ce sont de bonnes chaussures de marche offrant confort, stabilité, adhérence et soutien. Le tout sans points de friction ! Certains souliers de course conviennent à la randonnée pédestre ; ils ont un angle un peu différent et sont surtout plus coussinés, question d’amortir les chocs de la course à pied – ce qui ne nuit pas à la marche. Les chaussures de marche coûtent en moyenne de 80 $ à 150 $ et celles destinées à la course, de 100 $ à 200 $.
À éviter : les chaussettes de coton, qui deviennent vite humides et inconfortables.
La marche avec brevets quand l’ambition nous tient
Moins connu, ce sport convient à celles qui, pour se donner à fond, ont besoin d’objectifs ou, mieux, de récompenses à la clé. Il existe des clubs de marche qui remettent des brevets (crédits, épinglettes, médailles ou trophées) pour souligner les kilomètres parcourus. Dans certains cas, ces prix sont reconnus internationalement. Chaque type d’« épreuve » porte un nom : volksmarche (chacune y va à son rythme), marche Audax (marche à 6 km/h sur une distance de 25 à 150 km) ou marche dynamique (aussi à 6 km/h, sur 25 à 100 km ; comporte aussi des marches d’entraînement où l’on comptabilise les milliers de kilomètres parcourus).
Envie d’essayer ? la liste de clubs de la Fédération québécoise de la marche précise lesquels se spécialisent en marche avec brevets.
La marche de plein air : le choix des contemplatives
Dans leur esprit, marcher, c’est moins un sport qu’un loisir, une façon de rester en santé tout en prenant l’air ou en admirant la nature. Selon sa forme physique, le temps dont on dispose et son humeur, la sortie sera promenade (idéale pour les observatrices de la nature, les photographes…), randonnée pédestre (dans des sentiers tracés en pleine nature), marche en montagne (en terrain accidenté) ou escapade avec dodo sous la tente ou dans un refuge. Les plus aguerries se lanceront dans le trekking : la longue randonnée dans des endroits reculés, difficiles d’accès, souvent en altitude et d’une durée de plusieurs jours. Le mot d’ordre : chacune à son rythme.
Envie d’essayer ? On consulte la Fédération québécoise de la marche. Les magasins d’articles de plein air ont souvent leur club de marche, telles la boutique le Coin des coureurs et La Cordée.
Pour poursuivre la marche…
• Fédération québécoise de la marche. Info : 514 252-3157, 1 866 252-2065
• Réseau À-Vie-Forme, regroupant des clubs de marche en Montérégie. Info : 450 926-1852
• Festival de la marche nordique, le 5 septembre 2009, à Saint-Bruno.
• Festival de la marche, le 26 septembre 2009, sur le mont Royal à Montréal.