Santé

SPM : ce qui fonctionne vraiment

Fatiguée, ballonnée, de mauvaise humeur, à l’approche des règles ? Une multitude de trucs, de remèdes et de médicaments prétendent soulager le syndrome prémenstruel. Pour choisir le bon, on démêle d’abord le vrai du faux.


 

Les antidépresseurs sont prescrits pour soulager le SPM sévère, qui nous empêche de fonctionner normalement. Les antidépresseurs les plus performants sont le Prozac, le Paxil et le Zoloft, qui agissent sur le niveau de sérotonine du cerveau et régularisent l’humeur. Certains médecins les prescrivent de 10 à 15 jours par mois, mais en doses moins élevées que celles requises pour traiter la dépression.

L’activité physique est le meilleur remède contre le SPM. Toutes les études le confirment : 30 minutes d’exercice, cinq jours par semaine, améliorent l’humeur, la qualité du sommeil, et augmentent la quantité d’énergie. À retenir : il ne faut pas uniquement bouger pendant nos règles, mais bien tout le mois durant.

Les contraceptifs oraux donnent des résultats variables. Certaines femmes voient leur état s’améliorer, alors que d’autres voient leurs symptômes s’accroître. Un contraceptif oral se détache toutefois du lot : la pilule Yasmin, qui a la propriété de diminuer la rétention d’eau. Or, fait surprenant, réduire la quantité de liquide dans lequel baignent les cellules peut améliorer l’humeur.

Les diurétiques sont des médicaments prescrits par le médecin pour favoriser l’élimination des liquides. Ils traitent les problèmes de rétention d’eau : prise de poids, jambes lourdes, gonflement abdominal et douleurs aux seins.

Couper le sel et les aliments salés diminue aussi la rétention d’eau. On doit faire preuve de vigilance, car le sel se cache partout : dans les soupes et les mets préparés, les charcuteries, le fromage, le chocolat noir, les biscuits et les pointes de pizza… Solution : bien lire les étiquettes.

Des suppléments de calcium seraient efficaces pour soulager la dépression, la rétention d’eau et les douleurs. À la Clinique Mayo, on recommande ainsi de prendre des suppléments de 1 200 mg. Même si certains médecins remettent en doute son efficacité, l’ingestion sous forme de suppléments de ce minéral bénéfique pour les os ne peut faire de tort.

Des suppléments de magnésium pourraient aussi contribuer à réduire le SPM. La dose recommandée est de 400 mg par jour. Combiné avec la vitamine B6, le magnésium serait possiblement plus efficace.

Des suppléments de 50 à 100 mg de vitamine B6 pourraient aider. La viande, le poisson, la levure de bière, le germe de blé, les céréales entières et les légumineuses sont de bonnes sources de vitamine B.

La vitamine E figure aussi dans la panoplie de vitamines recommandées pour soulager le SPM. Elle pourrait réduire la quantité de prostaglandines, des substances qui joueraient un rôle dans la sensibilité des seins et les crampes menstruelles. En dose élevée, cette vitamine peut engendrer des effets secondaires. Il est donc préférable de la puiser dans les aliments tels que les graines de tournesol, les amandes, les noisettes, les arachides et le germe.

L’huile d’onagre, que l’on prend en capsules, est souvent recommandée pour soulager les douleurs mammaires. Toutefois, aucune étude ne prouve son efficacité pour soulager le syndrome prémenstruel.

Diminuer la caféine et l’alcool. Voilà un conseil profitable, quel que soit notre état de santé. En grande quantité, le café peut nous rendre irritable. Par ailleurs, l’alcool est un dépresseur du système nerveux central. Conséquence : on se sent fatiguée et on a la larme à l’oeil…

Tenir un journal des symptômes figure parmi les solutions les plus efficaces. En prenant note, jour après jour, de notre humeur et de nos malaises physiques, il est plus facile d’identifier les moments du mois lors desquels ils se produisent. On réalise alors que ces symptômes sont cycliques, ce qui nous permet de les dédramatiser. Tenir un journal nous permet aussi de voir quelles sont les habitudes de vie qui les aggravent ou qui les soulagent.

L’effet placebo représente un des remèdes les plus efficaces contre le SPM, d’après certains chercheurs. Dans des études à double insu, des femmes à qui l’on donnait une petite pilule de sucre se portaient souvent aussi bien que celles à qui l’on avait administré une substance active. Pourquoi ? On suppose que bien des femmes sont réconfortées par le fait qu’on s’occupe enfin de leurs problèmes !

Un peu de gros bon sens. Durant les jours de SPM, on prend soin de nous et on allège notre agenda autant que possible. Si on a tendance à être bougonne, on avertit notre entourage… Après tout, notre mauvaise humeur n’est que temporaire !

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