C’est avec un réel plaisir que Sophie Thibault laisse sa tête entre les mains de la coiffeuse-maquilleuse Dany Cournoyer. Même si la chef d’antenne se livre à ce rituel chaque jour, dans le cadre de son travail, les mises en beauté : elle adore! « C’est mon moment de la journée, mon spa personnel. Je m’endors chaque fois! »
Sachant que Sophie a un faible pour les vestes, la styliste Sarah Laroche a pris soin d’en inclure plusieurs modèles dans sa sélection de vêtements. Sur ses conseils, l’invitée essaie une création de Marie Saint Pierre. « C’est la première fois que je porte des vêtements de cette designer. J’aime beaucoup », commente Sophie Thibault. Elle profite toutefois du fait qu’on ne verra pas le bas de son corps sur les photos pour garder ses confortables bottes Pertti Palmroth aux pieds.
Premiers tests, premières poses… Sophie se plie de bon cœur à l’exercice, mais ce n’est pas son activité préférée. « La normale, pour moi, c’est le projecteur sur la nouvelle ou sur l’acteur de la journée, pas sur moi-même », déclare-t-elle. La chef d’antenne est tout de même très heureuse d’avoir reçu une telle invitation de Châtelaine. « C’est un magazine que j’aime beaucoup et que je lis souvent. Surtout depuis sa refonte. »
« Je n’aurais pas pensé à utiliser des couleurs comme l’orange, mais avec tes yeux bleus et ton teint bronzé, c’est très lumineux », constate la photographe Monic Richard, alors qu’elle montre les premières photos à Sophie.
Les essais étant concluants, la séance peut officiellement débuter. Rapidement, Dany ajoute une touche de fard à joues à l’invitée, plus pour la forme que par besoin. « Sophie a une peau parfaite! Elle y fait attention, et ça paraît. En plus, comme elle revient de vacances, elle a de belles couleurs, alors j’ai seulement eu à unifier l’ensemble de son teint et à mettre ses yeux en valeur », explique-t-elle. « Ce maquillage est beaucoup plus léger que celui qu’on me fait pour la télévision, fait remarquer Sophie. Il faut dire que, dans les deux cas, l’éclairage change complètement l’effet, et les maquilleurs doivent s’y adapter. Ce sont des artistes incroyables. »
Ainsi placée, Sophie Thibault a des airs de maître de piste ultra-chic. « Il faut que la photo transmette ton émotion. Au lieu de simplement regarder la lentille, fais comme si tu cherchais à me voir à travers l’appareil photo », lui lance Monic.
Changement vestimentaire. Sophie a littéralement le coup de foudre pour ce chemisier BCBG, qui lui va à ravir. « Je ne suis pas vraiment la mode. J’ai la chance d’avoir une styliste, Nathalie Trudel, qui s’occupe de moi, à TVA, et qui me trouve les vestes et les accessoires dont j’ai besoin. Elle connaît bien mes goûts, ce qui me facilite la vie. C’est essentiellement Zenobia qui m’habille. Souvent, on va aussi chez Holt Renfrew et Ogilvy pour compléter. Je déteste magasiner, ce qui me permet de concentrer ces périodes sur deux ou trois semaines, dans l’année », souligne-t-elle.
Pendant que Sarah fait quelques pinces à l’arrière de la blouse, Sophie joue distraitement avec la bague que la styliste lui a mise au doigt… Un splendide bijou en or 18 carats, serti de prasiolites et de diamants. Lorsqu’elle en apprend le prix ? plus de 2 000 $ (chez Birks) ?, Sophie est abasourdie : « Aïe! Je vais lui faire attention! »
La chef d’antenne porte toujours des bijoux, mais a un penchant pour les modèles discrets, en argent, de préférence. « J’ai plusieurs bijoux, qui sont aussi des souvenirs précieux… Un collier de diamants, que ma mère m’a offert avant de mourir ; un reliquaire en forme de croix, qui contient quelques poussières de mon papa décédé et quelques cadeaux, que je porte fièrement! » À son cou, on voit une délicate chaîne qu’une amie lui a rapportée de la Jamaïque.
Sous l’œil attentif de Monic, Sarah place les manches de la blouse de façon à ce qu’elles tombent bien. En photo, chaque détail est important : « On cherche à obtenir un effet naturel… C’est du négligé contrôlé », lance Monic.
Pour dégager le visage de Sophie, Monic demande à son adjoint d’aller chercher un ventilateur. Problème technique : il ne fonctionne pas! Dany propose alors d’utiliser son sèche-cheveux.
Monic propose à Sophie de jouer avec la position de ses mains, pour varier. « Je ne suis pas du tout à l’aise, mais ce qui compte, c’est le résultat », dit Sophie en riant.
Dernier ensemble de la journée : une camisole DKNY et une veste de Marie Saint Pierre. « Les couleurs sont douces et printanières, mais aussi riches et féminines », note Sarah. Pendant ce temps, la photographe s’installe sur la chaise pour trouver d’autres manières de s’asseoir.
Authentique, simple, souriante… Pas étonnant que les gens soient sous le charme de Sophie Thibault. « C’est vraiment agréable d’être appréciée du public, mais ça apporte aussi un petit stress! On ne veut pas tomber en désuétude, avoue celle qui a remporté de nombreux prix, dont trois MetroStar et cinq Artis. Le plus drôle, c’est que j’ai beau être connue du public, on me confond très souvent avec Colette [Provencher] », ajoute-t-elle.
La journée avance, et l’éclairage diminue. Pour les dernières photos, l’adjoint de la photographe, Maxime Desbiens, utilise un carton, qui fait réfléchir la lumière vers le bas du visage de Sophie.
Quinze heures ont sonné, et la chef d’antenne doit partir. Elle se change rapidement, mais prend quelques instants pour regarder les photos qu’Isabelle Salmon, directrice artistique, a retenues. « C’est fantastique, s’exclame-t-elle. C’est ça que j’aime, me faire transformer par toute une équipe. »
La couverture! Dans sa tenue préférée, Sophie ne pouvait que rayonner de beauté!