Entrevues

Stefano Faita

Chez les Faita, la cuisine est une affaire de famille. La preuve, la voici en quelques photos et, surtout, en quelques bonnes recettes italiennes. Transmission des valeurs oblige, Stefano Faita, cuisinier bien connu, nous convie à une séance de popote en compagnie des femmes de sa vie.

Tout en bavardant, Elena Faita a confectionné en quelques minutes, sous nos yeux, des dizaines de cavatellis, ces petites pâtes tournées qui ressemblent aux gnocchis, mais sont à base de semoule et de ricotta plutôt que de pommes de terre. « C’est amusant à faire en groupe », dit Elena.

À son tour, Stefano s’exécute. Des poignées de cavatellis s’amoncellent en deux temps, trois mouvements sur le plan de travail. Les Faita, la mère comme le fils, ont été initiés très jeunes à la confection des pâtes. Ça paraît ! Ils font cela avec aisance, comme d’autres étendent du beurre sur un bout de pain. Ils sont avec nous pour partager leur savoir-faire et ils le font avec un plaisir contagieux.

« Le dimanche matin, souvent, on préparait en famille les pâtes fraîches qu’on dégustait ensemble dans la journée », raconte Stefano. Chez eux, la popote est indissociable de la vie familiale. Et, faut-il le préciser, Stefano est un gars de famille. Dans son premier livre, Entre cuisine et quincaillerie, paru en 2007, il relate son apprentissage culinaire auprès de sa maman et de sa grand-maman alors qu’il était tout gamin et nous propose des recettes reçues en héritage. Dans le second livre, Entre cuisine et bambini, publié l’automne dernier aux éditions Trécarré, le nouveau papa qu’il est devenu présente cette fois des recettes pour les jeunes familles d’aujourd’hui : plats pour les tout-petits, pour la gardienne, pour les copains, qu’on reçoit désormais à l’heure du brunch, etc.

Même s’il travaille comme un fou – à l’école Mezza-Luna, où il enseigne avec sa mère ; à la Quincail­lerie Dante, dans la Petite-Italie, où les clients peuvent profiter de ses conseils dans la section cuisine ; à la rédaction de livres et de chroniques ; pour la radio et la télévision (on peut le voir cette saison à Radio-Canada, dans l’émission Kampaï) –, Stefano réserve ses vendredis et ses dimanches aux siens. Il a pris cette décision le jour où sa blonde, la comédienne Isabelle Lemme, est devenue enceinte.

Quand Châtelaine lui a demandé d’inviter « ses femmes » pour prendre quelques photos, il a dit que sa belle-maman, Nicole Mongrain, devait être de la partie. « Elle me prépare des pets de sœur et des tourtières », a-t-il confié. Blague ou réalité ? En tout cas, Nicole, qui a vécu des années avec un Italien (le père d’Isabelle), s’y connaît elle aussi en cuisine, italienne ou pas. Enfin, dernier maillon mais non le moindre, la petite Emilia (un an en novembre 2009) apparaissait ce jour-là au milieu de ses parents, de sa nonna et de sa mamie, ses deux grands-mères. Un moment de bonheur pour tous. Et en souvenir, pour nous, de savoureuses recettes issues du patrimoine des Faita.

Branché sur l’Italie

En cuisine, la complice de Stefano, c’est désormais sa sœur Cristina. Ensemble, ils élaborent des recettes, échangent toutes sortes de renseignements et discutent par courriel. Car, avec mari et enfants, Cristina habite en Italie, dans la région des Marches. « Elle me tient au courant des dernières tendances culinaires. »

Des exemples ? Un intérêt pour la nourriture bio et pour les produits locaux, comme ici. L’emploi de différents types de noix. Également, en raison de l’immigration en provenance des pays arabes, l’utilisation plus fréquente d’épices au lieu de fines herbes dans la cuisine italienne.

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