/
1x
PUBLICITÉ
Société

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Le 13 octobre dernier, la première dame des États-Unis, Michelle Obama, a livré un vibrant discours à l'encontre de Donald Trump et des propos vulgaires qu'il a tenus sur les femmes durant la campagne présidentielle. Voici l'intégralité de ce discours.
Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

First lady Michelle Obama speaks during a campaign rally for Democratic presidential candidate Hillary Clinton Thursday, Oct. 13, 2016, in Manchester, N.H. (AP Photo/Jim Cole)

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Le discours de Michelle Obama au New HampshirePhoto: AP Photo/Jim Cole

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Les présentations apparaissent dans la transcription, mais pas dans la vidéo :

Mon Dieu ! Quelle énergie !

Bonjour à tous. Je suis très heureuse d’être parmi vous aujourd’hui au New Hampshire. Je me sens un peu chez moi ici, et cette journée ! Merci pour cette magnifique journée d’automne. C’était spécialement pour moi, n’est-ce pas ? Merci de votre accueil.

J’aimerais avant tout remercier votre fantastique gouverneure, bientôt sénatrice, Maggie Hassan, pour sa très aimable présentation. Je veux également saluer votre députée au Congrès Annie McKlane Kuster, une chère, très chère amie. Carol Shea Porter, qui vous représentera prochainement à nouveau au Congrès. Toutes ont été de grandes amies pour nous. Colin Van Ostern, votre représentant au conseil exécutif et aspirant gouverneur.

PUBLICITÉ

Et, bien sûr, merci à vous tous d’avoir pris le temps de vous déplacer ici aujourd’hui.

Merci beaucoup. C’est vraiment très gentil. Je vous aime aussi. Je ne peux croire qu’il ne reste que quelques semaines avant le jour de l’élection, alors que nous nous réunissons pour appuyer la future présidente et le futur vice-président des États-Unis, Hillary Clinton et Tim Kaine ! Le New Hampshire sera un État déterminant, comme toujours.

Je vais maintenant devoir parler de choses sérieuses, parce que…

C’est ici que commence le discours sur la vidéo :

PUBLICITÉ

Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que cette semaine a été particulièrement pénible, dans une campagne électorale déjà difficile. Cette semaine a été très spéciale pour moi parce qu’elle m’a fait vivre des contrastes extrêmes.

Mardi, à la Maison-Blanche, nous avons célébré la Journée internationale des filles, de même que Let Girls Learn [NDLT : Laissez les filles s’instruire, une initiative du gouvernement américain portée par Michelle Obama, en faveur de l’éducation des filles], et ce fut une merveilleuse célébration. C’était le dernier événement auquel je participais pour Let Girls Learn en tant que première dame. Et j’ai eu le plaisir de passer des heures à m’entretenir avec certaines des plus formidables jeunes femmes qu’on puisse rencontrer, des jeunes femmes d’ici aux États-Unis et de partout dans le monde. Nous avons discuté de leurs espoirs et de leurs rêves. Nous avons parlé de leurs aspirations. Plusieurs de ces jeunes femmes ont dû surmonter des obstacles inimaginables simplement pour aller à l’école, mettant en jeu leur sécurité, leur liberté, risquant le rejet de leur famille et de leur entourage.

Je croyais qu’il était essentiel de rappeler à ces jeunes femmes à quel point elles sont importantes et précieuses. Je voulais qu’elles comprennent que toute société se mesure à la façon dont elle traite ses femmes et ses filles. Je leur ai dit qu’elles méritaient d’être traitées avec dignité et respect, je leur ai dit qu’elles devaient ignorer quiconque les rabaisse ou les dévalorise, et qu’elles devaient faire entendre leur voix partout dans le monde. Je les ai quittées en me sentant si inspirée, tout comme je me sens inspirée par tous les jeunes ici aujourd’hui, et j’étais si réjouie par ces jeunes filles. C’était mardi.

Et aujourd’hui, je suis devant vous, en pleine campagne électorale où l’on ne cesse d’entendre parler des femmes de façon offensante, méprisante. Des commentaires pénibles pour un grand nombre d’entre nous, non seulement en tant que femmes, mais en tant que parents qui essaient de protéger leurs enfants et de les élever pour qu’ils deviennent des adultes soucieux des autres, respectueux, et en tant que citoyens qui sont d’avis que les individus qui dirigent notre nation devraient posséder des qualités humaines élémentaires.

PUBLICITÉ

Le discours de Michelle Obama au New HampshirePhoto: AP Photo/ Evan Vucci

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Il n’en demeure pas moins que, dans la présente élection, nous avons un candidat à la présidence des États-Unis qui, au cours de sa vie et au cours de cette campagne électorale, a tenu sur les femmes des propos choquants et dégradants, dont je ne répéterai pas un mot ici. La semaine dernière, nous avons entendu ce candidat se vanter d’avoir agressé sexuellement des femmes. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de dire qu’un candidat à la présidence des États-Unis s’est vanté d’avoir agressé sexuellement des femmes.

Et je dois vous dire que je ne peux pas arrêter d’y penser. J’ai été bouleversée au plus profond de mon être à un point que je n’aurais jamais imaginé. Alors même si j’aimerais plus que tout faire comme s’il ne s’était rien passé, et me présenter devant vous et faire mon discours de campagne habituel, ce serait malhonnête et lâche de ma part de passer à autre chose comme si ceci n’avait été qu’un mauvais rêve.

Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons passer sous silence. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons balayer sous le tapis comme une remarque gênante dans une bataille électorale affligeante. Parce qu’il ne s’agissait pas que de plaisanteries de vestiaire, mais d’un homme de pouvoir qui parle librement et ouvertement d’un comportement de prédateur sexuel, qui se vante d’embrasser et de toucher des femmes, dans des termes si crus que plusieurs d’entre nous craignaient que nos enfants les entendent quand nous allumions la télé.

Et comme si ce n’était pas assez, il semble maintenant très clair qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé, mais d’un des innombrables exemples de la façon dont il a traité les femmes tout au long de sa vie. Je dois vous dire que j’écoute ses remarques et qu’elles m’atteignent personnellement, et je suis certaine qu’elles font cette impression à plusieurs d’entre vous, surtout les femmes. Les commentaires humiliants à propos de notre corps. Le manque de respect pour nos ambitions et notre intelligence. La certitude qu’on peut disposer des femmes comme on le veut.

PUBLICITÉ

C’est odieux. C’est terrifiant. Et la vérité, c’est que ça fait mal. Ça fait mal. Comme la sensation dégoûtante, horrible qu’on ressent quand on marche tranquillement dans la rue et qu’un homme balance un commentaire grossier sur notre physique. Ou au bureau, quand on sent un collègue qui se tient un peu trop près, qui nous regarde de façon un peu trop appuyée, et qui fait qu’on se sent mal dans sa peau.

C’est ce sentiment de terreur, de viol, que trop de femmes ont ressenti quand un homme les a empoignées ou les a prises de force alors qu’elles disaient non mais qu’il n’écoutait pas. Nous savons que ces choses se produisent sur les campus et à plein d’endroits tous les jours. Ça fait penser aux histoires de nos mères et nos grand-mères sur la façon dont ça se passait dans leur temps au bureau, comment le patron pouvait dire et faire n’importe quoi aux femmes, et comment, même si elles travaillaient aussi fort qu’elles pouvaient, surmontaient tous les obstacles pour montrer ce qu’elles valaient, ce n’était jamais assez.

On croyait que c’était du passé, n’est-ce pas ? Tant de femmes ont lutté pendant tant d’années pour mettre fin à ce type de violence et d’abus et d’irrespect, mais nous voilà en 2016 et on continue d’entendre les mêmes histoires chaque jour en campagne électorale. On en est inondés. Nous faisons toutes ce que les femmes ont toujours fait : nous essayons de garder la tête hors de l’eau, nous essayons juste d’endurer, en essayant de faire comme si ça ne nous affectait pas vraiment, peut-être parce que nous pensons qu’admettre à quel point ça nous blesse nous ferait paraître faibles en tant que femmes.

Nous avons peut-être peur d’être vulnérables. Nous nous sommes peut-être habituées à ravaler nos émotions sans rien dire, parce nous savons que souvent on ne croira pas à notre parole contre la leur. Ou peut-être ne voulons-nous pas croire qu’il existe des hommes qui ont autant de mépris pour les femmes. Trop de gens n’y voient qu’une nouvelle banale, comme si notre indignation était exagérée ou injustifiée, comme si c’était anodin, un simple jeu politique.

PUBLICITÉ

À LIRE: Un prédateur sexuel à la Maison-Blanche ?

Le discours de Michelle Obama au New HampshirePhoto: AP Photo/Ross D. Franklin

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Mais vous, au New Hampshire, soyez clairs : ce n’est pas anodin. Ce n’est pas un simple jeu politique. C’est scandaleux. C’est inadmissible. Quel que soit le parti auquel on appartient – démocrate, républicain, indépendant –, aucune femme ne mérite d’être traitée de cette façon. Personne ne mérite ce genre d’abus.

Je sais que nous sommes en campagne, mais il ne s’agit pas de politique. Il s’agit de dignité humaine fondamentale. Il s’agit de ce qui est bien et de ce qui est mal. Et nous ne pouvons tout simplement pas tolérer cela, ou y exposer nos enfants, une seule minute de plus, et encore moins durant quatre ans. Il est temps de tous nous lever et de dire : trop c’est trop. Cela doit cesser immédiatement.

Réfléchissez : si ces remarques sont pénibles pour nous en tant que femmes adultes, que pensez-vous qu’elles sont en train de faire à nos enfants ? Quel message nos petites filles entendent-elles sur leur identité, à savoir à qui elles devraient ressembler, comment elles devraient se conduire ? Quelles leçons tirent-elles sur leur valeur en tant que professionnelles, en tant qu’êtres humains, sur leurs rêves et leurs aspirations ? Et comment ces remarques affectent-elles les hommes et les garçons de ce pays ? Je peux vous dire que les hommes de ma vie ne parlent pas des femmes ainsi. Et je sais que ma famille n’a rien d’exceptionnel. Balayer ces remarques comme s’il ne s’agissait que de propos grivois sans importance est une insulte pour tous les honnêtes hommes.

Les hommes que vous et moi connaissons ne traitent pas les femmes de cette façon. Ce sont des pères affectueux qui sont écœurés à l’idée que leurs filles puissent être exposées à ce genre de langage misogyne. Ce sont des maris, des frères, des fils qui ne tolèrent pas que les femmes soient rabaissées et traitées sans respect. Et, comme nous, ces hommes sont inquiets de l’impact que cette élection est en train d’avoir sur nos garçons qui sont en quête de modèles pour se faire une idée de ce que ça signifie d’être un homme.Quelqu’un m’a raconté dernièrement cette anecdote à propos de son fils de six ans. Ils regardaient ensemble les nouvelles. Et le petit garçon a dit tout à coup : « Je pense qu’Hillary Clinton va devenir présidente. » Sa mère lui a demandé : « Mais pourquoi dis-tu ça? » Et le petit garçon a répondu : « Parce que l’autre a traité quelqu’un de piggy [NDLT : en référence à Miss Piggy et à ses rondeurs], et qu’on ne peut pas être président quand on traite quelqu’un de piggy. »

PUBLICITÉ

Même un enfant de six ans a plus de jugeote. Un enfant de six ans sait que les adultes ne se comportent pas ainsi. Ce n’est pas ainsi que se comportent les êtres humains convenables. Et ce n’est sûrement pas ainsi que se comporte un candidat à la présidence des États-Unis.

Soyons clairs : les hommes forts – les hommes qui sont vraiment des modèles – n’ont pas besoin de rabaisser les femmes pour se sentir puissants. Les gens puissants élèvent les autres. Les gens puissants rassemblent les autres. Et c’est ce dont nous avons besoin chez la personne qui sera élue à la présidence. Nous avons besoin de quelqu’un qui sera une force unificatrice pour le pays. Nous avons besoin de quelqu’un qui soignera les blessures qui nous divisent, quelqu’un qui se préoccupera vraiment de nous et de nos enfants, quelqu’un avec de la force et de la compassion pour faire avancer le pays.

Et je suis ici aujourd’hui parce que je crois de tout mon cœur qu’Hillary Clinton sera cette personne.

Nous savons qu’Hillary est la bonne personne pour ce poste parce que nous avons vu son caractère et son engagement pas seulement pendant cette campagne, mais au cours de toute sa vie. Le fait est qu’Hillary incarne de nombreuses valeurs que nous nous efforçons d’inculquer à nos jeunes. Nous disons à nos jeunes : « Travaillez fort à l’école, instruisez-vous. » Nous les encourageons à utiliser leurs connaissances pour aider les autres. C’est exactement ce qu’a fait Hillary avec ses diplômes universitaires et comme avocate : elle a défendu les droits des enfants handicapés, s’est battue pour les soins de santé aux enfants lorsqu’elle était première dame, pour des services de garde abordables lorsqu’elle était au Sénat.

PUBLICITÉ

Le discours de Michelle Obama au New HampshirePhoto: La Presse Canadienne/AP-Ross D. Franklin

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Nous enseignons à nos enfants l’importance d’être un joueur d’équipe. Hillary a donné l’exemple après avoir perdu l’élection de 2008, quand elle a accepté de travailler aux côtés de son adversaire comme secrétaire d’État, atteignant des sommets dans les taux de confiance en se mettant au service de son pays une fois de plus.

Nous enseignons aussi à nos enfants à ne pas tourner les coins ronds dans la vie, et à mettre tout leur cœur dans ce qu’ils font pour réussir avec succès. Hillary a été avocate, professeure de droit, première dame de l’Arkansas, première dame des États-Unis, sénatrice américaine, secrétaire d’État. Et elle a réussi avec succès dans tous les rôles, a acquis plus d’expérience et s’est familiarisée avec la présidence davantage que n’importe quel candidat de notre époque – plus que Barack, plus que Bill. Et, oui, il se trouve que c’est une femme.

Enfin, nous enseignons à nos enfants que lorsqu’on se heurte à des défis dans la vie, il ne faut pas abandonner, mais persévérer. Seulement pendant ses quatre années comme secrétaire d’État, Hillary a connu son lot de défis. Elle a voyagé dans 112 pays, négocié un cessez-le-feu, un accord de paix, la libération de dissidents. Elle a témoigné pendant 11 heures devant un comité du Congrès. Nous savons que dans les moments difficiles Hillary ne se plaint pas. Elle ne blâme pas les autres. Elle n’abandonne pas le navire pour quelque chose de plus facile. Non, Hillary Clinton n’a jamais abandonné face à quoi que ce soit dans sa vie.

Avec Hillary, nous avons une candidate qui a consacré sa vie au service public, qui a attendu son tour tout en se dévouant. C’est une mère exceptionnelle. Elle a élevé une jeune femme phénoménale. C’est une épouse aimante, loyale. C’est une fille dévouée qui a pris soin de sa mère en fin de vie. Si quelqu’un d’entre nous avait élevé une fille comme Hillary Clinton, nous serions tellement fiers. Nous serions vraiment fiers.

PUBLICITÉ

Peu importe qui est son rival, personne ne saurait être plus qualifié qu’Hillary pour ce poste – personne. Et, dans cette élection, si nous ne l’appuyons pas, si nous restons indifférents et laissons son adversaire se faire élire, que disons-nous à nos enfants sur les valeurs auxquelles ils devraient tenir, sur le genre de vie qu’ils devraient mener ? Que disons-nous ?

En notre âme et conscience, nous savons tous que si nous laissons l’adversaire d’Hillary remporter cette élection, nous transmettons à nos enfants le message que tout ce qu’ils voient et entendent est parfaitement normal. Nous le confirmons. Nous le cautionnons. Nous disons à nos fils que c’est acceptable d’humilier les femmes. Nous disons à nos filles que c’est ainsi qu’elles méritent d’être traitées. Nous disons à nos enfants que l’intolérance et l’intimidation sont tout à fait acceptables de la part du dirigeant du pays. Est-ce bien ce que nous voulons pour nos enfants ?

N’oubliez pas que nous donnerons le mauvais exemple non seulement à nos enfants, mais au reste du monde également. Parce que pendant très longtemps, les États-Unis ont servi de modèle aux autres pays partout dans le monde, en les incitant à éduquer leurs filles, en les persuadant de donner davantage de droits aux femmes. Mais si nous élisons un président qui rabaisse continuellement les femmes, qui se vante de ses agressions sexuelles sur les femmes, comment pourrons-nous conserver notre autorité morale dans le monde ? Comment pourrons-nous continuer d’être un modèle de liberté, de justice et de dignité humaine ?

Heureusement, électeurs du New Hampshire, ce qui est formidable, c’est que nous pouvons mettre fin à cette folie. Alors que nos mères et nos grand-mères ne pouvaient souvent rien faire pour changer leur situation, aujourd’hui, nous, les femmes, disposons du pouvoir nécessaire pour influer de manière déterminante sur l’issue de cette élection.

PUBLICITÉ

Nous avons les connaissances. Nous avons une voix. Nous avons un vote. Le 8 novembre, nous, en tant que femmes, en tant que citoyennes américaines, en tant qu’êtres humains dignes, pouvons nous unir pour déclarer que trop c’est trop, que nous ne tolérons pas ce genre de comportement dans ce pays.

En 2012, le vote des femmes a été déterminant pour Barack et lui a assuré la victoire dans certains États clés, notamment ici au New Hampshire. Donc si vous pensez que votre vote n’est pas important, ou qu’une personne ne peut pas vraiment faire de différence, rappelez-vous ceci : en 2012, Barack a gagné au New Hampshire par environ 40 000 votes, ce qui peut sembler beaucoup. Mais lorsqu’on décompose ce résultat, la différence entre la victoire et la défaite dans cet État n’était que de 66 votes par circonscription. Dites-vous bien ceci : si 66 personnes dans chaque circonscription n’avaient pas voté pour lui, Barack aurait perdu.


À LIRE: Pourquoi cette hésitation à élire une présidente ?

Le discours de Michelle Obama au New HampshirePhoto: EPA/CJ GUNTHER

Le discours de Michelle Obama au New Hampshire

Chacun de vous ici présent aujourd’hui peut aider à faire pencher la balance dans une circonscription et à remporter cette élection pour Hillary, simplement en allant voter et en encourageant votre famille, vos amis, vos voisins à aller voter. Vous pouvez le faire. Mais vous pourriez aussi faire pencher la balance en faveur de l’adversaire d’Hillary, par un vote de protestation ou en vous abstenant de voter pour exprimer votre insatisfaction.

Mais la réalité, c’est que soit Hillary Clinton, soit son adversaire sera élu à la présidence cette année. Et si vous votez pour un autre candidat qu’Hillary, ou si vous n’allez pas voter, alors vous contribuez à faire élire son adversaire. Imaginez comment vous vous sentirez si cela se produit. Imaginez-vous, le matin du 9 novembre, regarder votre fille ou votre fils dans les yeux, ou vous regarder en face dans le miroir. Imaginez comment vous vous sentirez si vous êtes resté à la maison, ou si vous n’avez pas fait tout ce que vous pouviez pour qu’Hillary soit élue.

PUBLICITÉ

Nous ne pouvons tout simplement pas laisser ceci arriver. Nous ne pouvons nous permettre d’être dégoûtés et de simplement éteindre la télé et nous en laver les mains. Nous ne pouvons rester sans rien faire en nous tordant les mains de désespoir. Maintenant, nous devons nous remettre de notre choc et de notre consternation et faire ce que les femmes ont toujours fait dans ce pays. Nous avons besoin que vous retroussiez vos manches. Nous devons nous mettre au travail. Et rappelez-vous ceci : Quand ils s’abaissent, on…

Auditoire : S’élève ! [When they go low, we go high! – NDLT : Expression citée par Michelle Obama dans son discours à la convention démocrate en juillet 2016 comme étant la devise de sa famille, et reprise depuis.]

Exactement.

Voter soi-même est un excellent début, mais il faut aussi faire plus, se mobiliser. Nous avons besoin de vous pour faire des appels et frapper aux portes, conduire les gens aux urnes le jour de l’élection et vous engager comme bénévole auprès d’un des responsables de campagne d’Hillary qui sont ici aujourd’hui et qui n’attendent que votre aide.

PUBLICITÉ

Aussi, les jeunes comme les moins jeunes, allez sur les médias sociaux. Partagez votre histoire et dites pourquoi cette élection est importante selon vous, pourquoi elle devrait l’être pour tous ceux qui ont une conscience dans ce pays. Il y a énormément en jeu dans cette élection.

Le choix que vous ferez le 8 novembre pourrait faire en sorte que nous ayons à la présidence quelqu’un qui traite les gens avec respect – ou non. Quelqu’un qui se battra pour le bien-être des enfants, pour avoir de bonnes écoles, de bons emplois pour nos familles – ou non. Quelqu’un qui croit que les femmes devraient avoir le droit de faire leurs propres choix en ce qui concerne leur corps et leur santé – ou non. Et ce n’est qu’une petite partie de ce qui est en jeu.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’être las ou désabusés. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester à la maison le jour de l’élection. Parce que le 8 novembre, nous aurons le pouvoir de montrer à nos enfants que la grandeur de notre pays se fonde sur la reconnaissance de la dignité et de la valeur intrinsèque de tous ses citoyens. Le 8 novembre, nous pourrons montrer à nos enfants que ce pays est assez grand pour faire une place à chacun de nous – hommes et femmes, gens de toutes origines et de tous les milieux – et que chacun de nous compte pour une précieuse partie de la grande histoire des États-Unis, et que nous sommes toujours plus forts ensemble.

Le 8 novembre, nous pourrons montrer à nos enfants qu’ici, aux États-Unis, nous rejetons la haine et la peur et que dans les moments difficiles nous ne renonçons pas à nos idéaux les plus élevés. Au contraire, nous nous levons pour y faire honneur. Nous nous levons pour consolider notre unité. Nous nous levons pour défendre la liberté dont nous jouissons. Nous nous levons pour incarner les valeurs d’égalité, d’opportunité et de sacrifice qui ont toujours fait de notre pays la plus grande nation sur terre.

PUBLICITÉ

Voilà qui nous sommes. Et ne laissez jamais quiconque vous dire le contraire. L’espoir est important. L’espoir est important pour nos jeunes. Et nous méritons d’avoir à la présidence quelqu’un qui pourra voir ces valeurs en nous – qui pourra nous rassembler et faire ressortir le meilleur de nous. Hillary Clinton sera cette présidente.

Alors pendant les 26  prochains jours, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider et aider aussi Tim Kaine à remporter cette élection. Je sais que c’est ce que je vais faire. Êtes-vous avec moi ? Êtes-vous tous avec moi ? Êtes-vous prêts à retrousser vos manches ? À aller frapper à toutes les portes ?

Excellent, mettons-nous au travail. Merci à tous. Que Dieu vous bénisse.

Ce texte est une traduction de la transcription diffusée par le bureau de la première dame à la Maison-Blanche.

PUBLICITÉ

Êtes-vous extra?

Votre dose de mode, beauté et déco par courriel.

En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
Copier le lien
Couverture magazine Châtelaine printemps 2025

ABONNEZ-VOUS À CHÂTELAINE

Joignez-vous à notre communauté pour célébrer la riche histoire du magazine Châtelaine, qui souligne ses 65 ans en 2025. Au programme : de nouvelles chroniques, une couverture culturelle élargie, des reportages passionnants et des hommages touchants aux femmes inspirantes qui ont eu une influence positive et durable sur notre société.