Léa & Louise

Mon boss et mon utérus

Qui peut décider du moyen de contraception d’une femme? Son boss, vient de décider la Cour suprême américaine.

Lea et Louise hires

Chère Léa,

Aurais-tu, par hasard, une vraie chrétienne convaincue et pratiquante dans tes relations?

Moi pas, malheureusement. Et je cherche quelqu’un qui puisse m’expliquer.

Tu as certainement vu ce jugement que la Cour suprême américaine vient de rendre, à 5 voix (masculines) contre 4 (dont 3 féminines). Une entreprise peut refuser, en raison de ses croyances religieuses, que l’assurance médicale qu’elle offre à ses employées couvre les frais reliés à certains moyens contraceptifs, dont le stérilet. (Pourquoi? Parce qu’ils causent des avortements, ces messieurs ont-il décidé. Le fait que ce soit faux —le stérilet n’avorte pas l’ovule fécondé, il en empêche la fécondation, nuance—, n’a pas eu l’air de les troubler).

Cette décision, dans un pays où l’assurance-maladie n’existe pas, est d’une importance capitale pour les femmes.

La cause en question (Burwell v Hobby Lobby Stores) est pleine de nuances et d’arguties, et va susciter des tonnes de discussions et aura toutes sortes de conséquences. Ni toi ni moi n’y changerons grand chose.

Mais il y a quand même quelque chose que je voudrais comprendre. Pourquoi, pour les chrétiens, la vie en devenir est-elle plus importante que celle qui est déjà là? Autrement dit, pourquoi aller jusqu’en Cour Suprême pour protéger l’ovule pas encore fécondé mais laisser des millions de petits Américains grandir dans la misère?

Louise

Istockphoto

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