J’avais 14 ans, nous partions, ma mère, mon père, mon frère Jacques et moi, pour la Gaspésie, et ma mère m’avait donné ce livre en disant que l’auteure était un génie et que j’étais assez vieux pour le comprendre. C’est en lisant ce roman de Gabrielle Roy que j’ai réalisé qu’on pouvait rester chez soi, décrire sa propre ville, ses petites gens et atteindre l’universel. Et se comparer aux plus grands. C’est un roman extraordinaire, un fleuron de notre littérature, une description incontournable du Montréal des années 1940.