Est-ce quelqu’un croyait vraiment que cet autre sommet réunissant les grands de ce monde 20 ans plus tard allait nous époustoufler par son audace? Est-ce que la cohérence ferait désormais partie de notre arsenal de logique entre l’économie et l’écologie?
Il semblerait bien que non. « Nous sommes devenus un État voyou« , a dit l’environnementaliste Steven Guilbault qui assiste au naufrage annoncé qualifié « d’échec épique ».
Le Canada, ce 53e État américain, n’est pas le seul, rassurons-nous.
Ce texte de Karel Meyrand, directeur général pour le Québec de la fondation David Suzuki, publié hier dans Le Devoir (et un cahier spécial aujourd’hui sur le Sommet de la Terre Rio+20), m’a peinée, pas surprise outre mesure, c’est bien là le drame. Court-termisme, politiques à courte vue, nous sommes les passagers d’un paquebot qui sombre dans des eaux de plus en plus chaudes. La croisière s’amuse mais nous sommes sur le pilote automatique.
Des 63, 837 espèces menacées et des 19, 817 qui pourraient apparaître dans le prochain siècle, on pourra compter l’être humain un jour. Son intelligence limitée lui vaudra le prix fossile de l’espèce menaçante la plus menacée.
Les politiciens sont à notre image. Ni mieux, ni pires. Trop affairés par les feux à éteindre pour prendre conscience qu’ils ont un feu de racines sous les pieds.
En attendant, il fait chaud aujourd’hui. Ça devrait nous donner une idée de ce qui s’en vient. Moi qui n’ai pas la clime à maison (donc, au travail!), je songe par contre à m’engager un jeune éphèbe pour me ventiler avec des feuilles de palmiers. Ils finiront bien par pousser ici aussi!