Club de lecture

Par ici les meilleurs prix

Dans l’univers du livre, l’automne est une saison faste car, à partir du mois de novembre, un déluge de prix littéraires inonde les médias. Mode d’emploi, parapluie en option.

Dans l’univers du livre, l’automne est une saison faste car, à partir du mois de novembre, un déluge de prix littéraires inonde les médias. Mode d’emploi, parapluie en option.

Prix littéraire des collégiens
Existe depuis 2003.
Petite histoire Mis sur pied par la Fondation Marc Bourgie et Le Devoir, le prix, remis au Salon international du livre de Québec, est décerné à « un auteur de la littérature québécoise qui a su, à travers son œuvre, nous transmettre une ouverture d’esprit authentique et un nouveau regard social ». Les œuvres sont sélectionnées par un comité de cinq personnes, sous la direction de Jean-François Nadeau, directeur des pages culturelles du Devoir.
Montant alloué 5 000 $.
Lauréats célèbres Stéphane Bourguignon (celui de Tout sur moi), Marc Séguin, Louis Hamelin…
Faits intéressants Prix très convoité, car non seulement le livre sera lu par près de 700 étudiants, mais le gagnant voit souvent son roman mis à l’étude les années suivantes.
Lauréat 2012 Jocelyne Saucier, pour Il pleuvait des oiseaux (XYZ éditeur).

Prix des libraires du Québec
Existe depuis 1994.
Petite histoire Créé conjointement par l’Association des libraires du Québec (ALQ) et le Salon international du livre de Québec, décerné le deuxième lundi du mois de mai. Il « honore les auteurs dont l’œuvre a retenu l’attention des libraires par son originalité et sa qualité littéraire ». Il comporte deux volets : un premier prix en littérature québécoise et un second en littérature hors Québec de langue française (originale ou traduite).
Montant alloué 2 000 $ du Conseil des arts et des lettres du Québec, plus une toile originale d’un peintre choisi.
Lauréats célèbres Michel Tremblay, Marie Laberge (deux fois), Gil Courtemanche. Du côté étranger : Amélie Nothomb, Nancy Huston (Canadienne établie à Paris), Dennis Lehane.
Faits intéressants Ce prix est, selon plusieurs, l’un des plus convoités ; les auteurs en nomination bénéficient en effet d’une belle visibilité en librairie pendant plusieurs mois. Autrefois réservé aux libraires membres de l’ALQ, le vote est, depuis 2005, ouvert à l’ensemble des libraires du Québec.
Lauréats 2012 Au Québec, Samuel Archibald, pour Arvida (Le Quartanier) et, à l’étranger, Delphine de Vigan, pour Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès).

À l’international

Le Pulitzer de la fiction
Décerné depuis 1948, il récompense « une œuvre littéraire de fiction d’auteur américain, traitant de préférence de la vie américaine ». Il a été remis, notamment, à William Styron, William Faulkner (deux fois), Saul Bellow, Philip Roth. Il est accompagné d’une bourse de 10 000 $. Petit scandale en 2012 : le prix n’a pas été remis, aucun titre n’ayant fait l’unanimité.

Le Booker
Créé en 1969 par la société Booker McConnell, il est décerné au meilleur roman de fiction en anglais. Au Québec, on en a surtout entendu parler en 2002, quand Yann Martel l’a remporté pour Histoire de Pi. Pour être lauréat, il faut être citoyen du Royaume-Uni, du Commonwealth ou de l’Irlande. Le gagnant reçoit la somme de 50 000 livres sterling, soit environ 80 000 $.
Lauréat 2011 Julian Barnes, pour The Sense of an Ending.

États-Unis

Le National Book Award
Établi en 1950, ce prix, qui a couronné des auteurs comme William Faulkner, Philip Roth et Annie Proulx, est doté d’une bourse de 10 000 $.
Lauréat 2011 Jesmyn Ward, pour Salvage the Bones.

Espagne

Le prix Nadal
Ce prix littéraire espagnol, fondé en 1944 sous l’égide des éditions Destino, de Barcelone, est l’équivalent du Goncourt français. Des auteurs comme Luis Romero ou Fernando Arrabal l’ont reçu.
Lauréat 2011 Alicia Giménez Bartlett, pour Donde nadie te encuentre.

Les prix « par la bande »
Il n’y a pas que les prix littéraires qui font vendre des livres. Il y a aussi le bouche à oreille, responsable de belles découvertes éditoriales. Florence Noyer soulève le cas de L’élégance du hérisson, de Muriel Barbery, gagnant du Prix des libraires en 2007. « Le roman n’avait pourtant pas retenu l’attention de la critique à sa sortie, rappelle la présidente et directrice générale des Éditions Gallimard, mais il reste l’un des phénomènes de vente les plus exceptionnels des dernières années avec plus d’un million de livres vendus grâce au bouche à oreille des libraires et des lecteurs… »

D’autres vedettes médiatiques ont le bras long. « Quand Foglia parle d’un livre, soutient Katherine Fafard, directrice générale de l’Association des libraires du Québec (ALQ), vous pouvez être assuré qu’on va en manquer dans les librairies. Tout comme René Homier-Roy, ou encore Norbert Spehner, pour le polar. Ces trois-là peuvent faire en sorte que les librairies soient dévalisées! »

Pour ce qui est de Tout le monde en parle, l’effet sur les ventes serait moindre qu’aux premières années de l’émission. « Le seul fait de passer à la grand-messe du dimanche soir ne suffit pas, croit Antoine Robitaille, éditeur chez Alto. Il faut un ensemble de circonstances : un passage à la télé, oui, mais aussi un visage connu, des critiques élogieuses, bref, un bon timing. »

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