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Les jardineries mettent à la disposition de leurs clients une trousse d’analyse détaillée afin de déterminer la texture du sol, son pH, sa capacité de rétention d’eau et sa fertilité. Les résultats d’analyse, transmis et expliqués par un spécialiste, aident à choisir des plantes qui conviennent à ce sol.
Même si l’analyse révèle quelques anomalies, rien ne sert de changer radicalement la texture du sol. Il faut accepter et respecter les limites de son terrain, travailler avec la nature et non contre elle. Mieux vaut appliquer les méthodes efficaces : bêchage, binage, arrosage, apport de matière organique, taille et, surtout, choix du bon milieu pour les végétaux.
Une fois les platebandes et la section potagère préparées, on choisit des végétaux qui sauront se développer selon le type de sol. Une plante placée au bon endroit, c’est-à-dire là où tous ses besoins seront comblés, sera plus résistante et nécessitera moins d’arrosage, de fertilisation et de protection hivernale. En respectant la zone de rusticité, l’ensoleillement, les besoins en eau ainsi que l’espacement des végétaux, on maximise la croissance sans l’intervention de produits nocifs pour l’environnement. Opter pour la diversité, incorporer des arbres, des arbustes et des conifères aux platebandes de vivaces, ajouter un plan d’eau et faire appel au compagnonnage – c’est-à-dire l’association bénéfique entre deux ou plusieurs végétaux visant à améliorer leur croissance et à limiter les infestations d’insectes ravageurs –, tout cela contribue à créer un jardin où faune et flore travaillent à établir un écosystème sain.
En été, dans certaines municipalités, la consommation d’eau peut doubler. Le jardinage en est une des principales causes. L’aménagement écologique est justement conçu pour limiter les arrosages tout en respectant le besoin en eau des plantes. L’implantation d’un brise-vent (arbres, arbustes, conifères) aux endroits plus exposés aux vents desséchants et un amendement annuel du sol avec du compost diminuent la quantité d’eau requise. Même chose si on utilise un paillis organique en fine couche à la base des arbres et dans les platebandes. On peut aussi se tourner spécifiquement vers des plantes peu exigeantes en eau.
Pour l’arrosage, on peut aussi récolter l’eau de pluie dans des contenants, la dévier vers les lits de plantations ou utiliser des tuyaux suintants placés à la base des haies et dans les platebandes.
Les petits arrosages superficiels sont à éviter. Il est préférable d’arroser en profondeur au besoin, ce qui favorise le développement d’un système racinaire profond, résistant à la sécheresse et aux variations climatiques. Les arrosages tôt le matin, avant 10 heures, réduisent l’évaporation de l’eau causée par la chaleur du soleil et permettent aux végétaux de bien l’absorber. Le binage du sol (briser la surface compacte) des plates-bandes et du potager chaque semaine à l’aide d’un cultivateur (outil à trois griffes) permet une distribution optimale de l’eau et facilite son absorption. Souvenez-vous du vieil adage: « Un bon binage vaut deux arrosages.»
Un insecte ravageur s’attaque aux plantes? Il est important de prendre le temps de l’identifier car, en utilisant aveuglément les pesticides, on détruit tous les insectes du jardin, dont pourtant 95 % ne sont pas nuisibles aux végétaux. Une fois qu’on sait à quel ravageur on a affaire, on peut choisir le produit approprié pour s’en débarrasser. Dès le départ, on devrait sélectionner des végétaux qui attirent les prédateurs naturels tels qu’araignées, coccinelles, libellules, grenouilles, abeilles et oiseaux.
Les bonnes vieilles méthodes de jardinage restent sans contredit les meilleures, pour le sol comme pour l’environnement : opter plutôt pour le désherbage manuel de la pelouse et des platebandes; confectionner pesticides maison et compost : en plus d’amender de façon naturelle le sol, cela réduit les déchets domestiques d’au moins 30 %.
Les pesticides d’origine naturelle (composés d’extraits de végétaux, d’animaux ou de minéraux) ou de synthèse (sources chimiques créées en laboratoire) ont une grande incidence sur l’environnement. Certains de ces produits intoxiquent la faune, la flore et même les humains. Plusieurs pesticides, en particulier ceux de synthèse, tuent tous les insectes – les utiles autant que les nuisibles – et mettent en danger la vie d’êtres vivants.
Les biopesticides (ou pesticides biologiques) sont faits à partir d’algues, de champignons, de bactéries et de micro-organismes vivant dans le sol. Cependant, quand des produits sont qualifiés de naturels ou de biologiques, cela ne signifie pas qu’ils sont inoffensifs pour l’humain et ce qui l’entoure. Les produits écologiques à faible impact, c’est-à-dire les savons insecticides, les pièges, les répulsifs et la plupart des produits domestiques utilisés dans la confection maison de pesticides, restent les seuls à avoir peu d’incidence sur l’environnement.
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