Mireille Vega, la bâtisseuse derrière V*gam Biome

Nom de la marque  : V*gam Biome

Fondatrice  : Mireille Vega

L’étincelle ? Créer des produits qui respectent les «  bons  » microbes de la peau.

Experte du monde fascinant du microscopique, Mireille Vega, cinquantaine énergique, yeux clairs sous un large front encadré de longs cheveux gris, a toujours été férue de santé, de cosmétique, d’environnement et de tout ce qui peut être expliqué par les sciences. « Dès l’adolescence, j’avais trouvé mon élément », plaisante-t-elle.

Elle s’est donc lancée dans des études de biochimie, qu’elle a poursuivies par un doctorat en biologie à l’Université McGill. Vingt-cinq années de carrière pour le compte de grandes entreprises de recherche scientifique au Canada et au Mexique lui ont ensuite fourni une solide connaissance du monde de l’infiniment petit.

C’est en 2015 que Mireille Vega décide de se consacrer au projet entrepreneurial qui lui trottait dans la tête depuis un moment. « On commençait alors à parler de l’importance des microbes intestinaux, mais peu de recherches avaient été menées jusque-là sur ceux de la peau, se souvient-elle. Alors je me suis concentrée sur les besoins précis de ce microbiome. »

Des milliards de bactéries peuplent la surface de notre peau, explique-t-elle. Certaines méritent d’être nettoyées, mais d’autres sont nécessaires à la santé de l’épiderme. Elles constituent notre microbiome et sont particulièrement sensibles aux agressions que l’industrie de la beauté nous encourage parfois à commettre.

« Savons, exfoliants, lotions… On se lave trop ! Je suis convaincue que tous ces produits décapent notre microbiome et engendrent plus de problèmes cutanés qu’ils n’en résolvent », résume la biochimiste. Elle a ainsi créé des formules qui donnent à nos microbes ce dont ils ont besoin. Ni plus, ni moins.

La gamme V*gam Biome a été commercialisée à la fin de l’année 2020 : un nettoyant, un sérum et une crème, fabriqués ici avec des ingrédients pour la plupart locaux, dans des contenants faits d’aluminium recyclable à l’infini. « Il a fallu toutes ces années, car je voulais élaborer des formules ultra complètes. J’ai finalement réussi à y mettre plus d’une trentaine d’éléments en équilibre. C’est la meilleure nourriture qu’on puisse donner à sa peau », confie l’entrepreneure.

Au menu de ce festin cutané : des probiotiques (les « bonnes » bactéries dont la peau a besoin), des prébiotiques (les molécules dont elles se nourrissent), des antioxydants, qui protègent des méfaits du soleil, et de l’huile de cèdre, connue pour ses propriétés apaisantes.

Le caractère innovant de ses produits a valu à Mireille Vega de participer à l’émission Dragon’s Den, à Toronto, en septembre 2022. « Le jury ne m’a pas fait de proposition, mais cette expérience m’a confortée dans l’idée qu’il faut continuer à éduquer les gens sur l’importance du microbiome en cosmétique », dit la biochimiste, qui mise sur le volet éducatif pour promouvoir sa marque et le mode de consommation minimaliste qui va de pair avec celle-ci.

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