Le samedi, avec nos gars, c’est soirée cinéma. Généralement, un film avec un sens, une « morale de l’histoire ». Quelque chose à croquer et qui fond doucement sous la dent.
Tiens, samedi soir, c’était Moneyball avec Brad, le mari d’Angie. Vous le louerez. Ça se passe dans le milieu du baseball en 2001. Cette histoire vraie met en scène un directeur de ligue à Oakland, qui décide de faire les choses autrement et ne pas se laisser intimider par les vieux recruteurs qui embauchent toujours le même type de joueurs en se basant sur des arguments aussi solides que « sa blonde est un pétard, il doit être sûr de lui ».
Brad décide de suivre un modèle mathématique et de faire confiance à un jeune diplômé de sciences économiques pour revoir son équipe. Penser à l’extérieur de la boîte, voilà ce que nous démontre Moneyball en deux heures tout à fait passionnantes.
Penser à l’extérieur de la boîte, c’est aussi ce qui sauve Ben dans le film qu’on lui a consacré et que j’ai fait visionner aux gars récemment (8, 13 et 54 ans). L’histoire d’un ado atteint du syndrome d’Asperger et qui se fait intimider à l’école les a beaucoup secoués et les larmes ont coulé dans la pénombre du salon. L’ado de la maisonnée s’est déjà fait intimider au primaire, pas besoin de lui faire un dessin. Et l’incident répété a laissé des traces ou de mauvais souvenirs.
Ben X trouve une solution assez extrême pour dénoncer ses tortionnaires au quotidien. Le coup d’éclat leur fera perdre la face et les mettra sur le banc des accusés. Mais pour en arriver là, que de larmes et de ravages pour les parents. Ben X est un grand film, qui suscite de multiples questions sur l’intimidation et le suicide, la différence et la tolérance.
Tiens, une question très pertinente de mon B à la suite du visionnement: « Oui, mais maman, est-ce qu’on doit défendre quelqu’un si on ne l’aime pas? » Je lui ai parlé de l’importance de défendre les plus faibles. Qu’on les aime ou pas n’a pas tellement d’importance.
Parler d’intimidation, la prévenir, c’est aussi intéresser les enfants à la philosophie, leur enseigner l’empathie et leur donner la possibilité de parler. Je suis ravie d’apprendre que le gouvernement Charest entend y consacrer des fonds. En attendant, depuis aujourd’hui, le site du Festival littéraire Metropolis offre une plate-forme pour sensibiliser à l’intimidation les jeunes qui voudront s’exprimer, anonymement, s’ils le souhaitent.