Être de son temps

Auto-défense

Élever un enfant implique désormais qu’on s’intéresse à l’intimidation, au suicide et à l’auto-défense.

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Mon mari moins tout neuf et ceinture noire en taekwondo a montré à tous ses enfants (il en a eu quatre) à se défendre, surtout le dernier, un gentil garçon qui avait tendance à être le bouc émissaire dans la cour d’école au primaire.

L’intimidation, c’est comme les poux, très difficile de s’en débarrasser lorsque vous êtes la tête de Turc.

Ma consoeur Cécile Gladel parlait des cours d’auto-défense pour enfants cette semaine. Et je suis ravie que ce type d’initiative se propage. Le mari moins neuf s’est même offert pour bâtir ce genre de cours à offrir gratuitement à l’école de mon B.

L’idée n’est pas de transformer les enfants en agresseurs ou de les mettre sur le qui-vive. Non. Mais un enfant qui sait se défendre repousse inconsciemment les intimidations et les agressions. En fait, tout dans son corps indique qu’il a de l’aplomb et saura faire face. Ça a très bien fonctionné avec le fils de mon mari et ses agresseurs ont cessé de lui faire manger du sable dans la cour d’école sans qu’il ait à lever le petit doigt. On sentait qu’il n’était plus la brebis galeuse du groupe.

Maintenant, pour faire cesser la cyberintimidation, il faudra bien plus qu’un cours d’art martial ou qu’une vidéo comme celle-ci.

J’entendais un collègue expliquer à la radio cette semaine que face aux technologies, nous sommes encore comme des enfants qui expérimentent et que le phénomène demeure relativement nouveau. Effectivement, qui était sur Facebook il y a cinq ans?

Nous avons créé un monstre et il est peut-être devenu incontrôlable. Il n’y a peut-être que la pression des jeunes entre eux qui puisse faire cesser l’intimidation.

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