Blogue La course et la vie

10 effets collatéraux d’un entraînement de marathon

Se préparer à courir des dizaines de kilomètres, ça laisse des traces.

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1. Tu es debout à cinq heures du matin, les chevilles raides, les jambes fatiguées, le cerveau en bouillie pré-café en train de calculer la distance totale des intervalles qu’il y a à faire ce jour-là. Après le café, c’est moins pire que ça en avait l’air, et une fois qu’ils sont faits, tu es la reine du monde, prête à attaquer la journée de travail qui s’en vient.

2. Ta maison ressemble à l’entrepôt d’une boutique de sport. Les runnings pour les courtes distances, ceux pour les longues, les nouveaux runnings à « casser » avant le marathon. L’extracteur à jus est toujours sorti (ça donne rien de le ranger, il va servir encore tantôt), et les régimes de bananes sur le comptoir font croire à un trafic illicite.

3. Tous les jours, tu constates que tu n’es pas Kenyane. Ni Ethiopienne. Le meilleur autobronzant du monde n’y changera rien.

4. Tous les jours, tu constates qu’un sens de l’humour et de l’autodérision sont les meilleurs alliés d’un coureur de marathon.

5. Tu prends les escaliers roulants plutôt que les escaliers. Parce que t’sais, faut pas charrier.

6. Tu fais du lavage tous les jours. T’as beau avoir 15 « kits » différents, quand tu cours 70-80 kilomètres par semaine, tu veux ton linge « doudou », celui dans lequel t’es vraiment confortable.

7. Comme un bébé qui vient de naître, t’as faim aux deux heures. Et quand t’as faim, c’est pas « sois raisonnable, attend l’heure du souper », c’est TOUT DE SUITE (comme un bébé on disait)…

8. Alors que t’as jamais été douée pour les chiffres, tu te mets à tout calculer, les kilomètres de vitesse, les kilomètres de tempo, les kilomètres « faciles » (yeah, right), les distances, les heures de récupération avant le prochain entraînement. Surtout les heures de récupération.

9. À 19h00, tu regardes l’heure en te disant que c’est un peu tôt pour aller te coucher. À 19H07, tu es au lit avec Samuel Archibald, réconfortée à l’idée que tant qu’à te coucher à l’heure des poules, au moins tu seras une femme cultivée. À 19H31, tu dors comme un bébé, un filet de bave sur la page 3.

10. Du coup, toutes les invitations à sortir ressemblent à des menaces. Subtilement, tu essaies de savoir « à quelle heure on va manger » (maudit apéritif qui traine en longueur… J’AI FAIM) et à quelle heure tu vas pouvoir retrouver ce cher Samuel sur l’oreiller (on n’a toujours pas dépassé la page 4, mais on s’accroche, on s’accroche). Tu fais aussi très attention de ne parler de ton entraînement qu’avec parcimonie, et encore, uniquement avec d’autres coureurs, parce que tu sais très bien que ça emmerde les autres royalement, et la dernière chose dont t’as besoin, c’est de faire le vide dans ta vie sociale. (Hum. Attends. Ta vie sociale, quelle vie sociale ?!?)

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